Le pitch

Emily arrive au terme de sa quête de vengeance, visant à retrouver et éliminer les meurtriers de sa mère. Après avoir fait le deuil Stanley Whitman, l'homme qu'elle aimait, elle met en place le plan qui lui permettra d'atteindre sa dernière cible et ainsi achever son sanglant projet.

Pour cette ultime étape, la plus ambitieuse et dangereuse de toutes, Emily est prête à prendre tous les risques. L'homme à abattre n'est en effet autre que le président des Etats-Unis.

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Mon avis

Soleil de plomb est le cinquième et dernier tome de la série La venin, de Laurent Astier.

N'hésitez pas à consulter ma critique des quatre premiers volumes de cette saga qui aura marqué de façon durable les dernières années de la production BD française.

Rarement, en plus de 300 planches, un auteur complet (scénario et illustrations) aura su développer un récit d'aventure féministe aussi complexe et enthousiasmant... tout en rencontrant un succès critique et public important (ce qui est le nerf de la guerre !).

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Disons le tout de suite : Soleil de plomb m'a un peu déçu.

Non que cette dernière partie de l'entreprise soit ratée, loin de là. Mais elle souffre tout simplement de la comparaison avec les quatre premières, qui étaient vraiment extraordinaires.

Dans ce volume, Laurent Astier dénoue toutes les intrigues et explique tous les mystères des albums précédents.

Cela prend du temps, de la place, et c'est malheureusement à peu près tout.

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Planche 7, encrée

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Résultat : on ne retrouve pas les scènes d'action formidables et le rythme effréné qui caractérisaient ces albums.

Plus statique, plus bavard aussi, Soleil de plomb manque aussi de crédibilité car, je dois l'avouer, le nœud principal de ce drame familial est assez invraisemblable. Too much, devrais-je dire...

Heureusement, côté graphismes, pas de doute, Laurent Astier n'a pas perdu sa patte, son style hors norme : c'est toujours aussi beau.

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Quel plaisir de retrouver les très grandes vignettes où éclatent tout son talent, et son sens incroyable de la mise en perspective !

Astier excelle notamment dans les larges vues de trois quart haut où, en une vignette, il livre d'un seul coup un nombre spectaculaire d'informations (j'en ai placé plusieurs entre ces lignes).

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Rien que pour cela, ne boudons pas notre plaisir (j'aime bien utiliser le pluriel de majesté !) : La venin est une série hors norme, magnifiquement réalisée, et j'attends avec impatience le prochain projet de Laurent Astier !