La venin

T4 - Ciel d'éther

Laurent Astier

Rue de Sèvres

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Le pitch

New York 1900, Emily est danseuse de cabaret, elle est même la meneuse de revue dont la beauté subjugue bien des hommes et en particulier Stanley Whitman, architecte de renommée de la ville.

Cet homme, elle le connaît déjà, elle l'a identifié sur une photo comme étant l'un des agresseurs désignés de sa mère et s'apprête à lui régler son sort comme aux autres. Mais rien ne se passe comme prévu...

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La venin - Ciel d'éther

Mon avis

Ciel d'éther est le quatrième tome de La venin, l'avant-dernier d'une série qui en comportera cinq (oui, je sais, ceci est un pléonasme, mais au moins c'est clair !).

Dans ma critique d'Entrailles, le volet précédent de l'histoire, j'insistais sur la performance de Laurent Astier, capable de hisser sa série, déjà formidable, à un niveau encore supérieur. Scénario d'enfer et rythme ébouriffant, graphismes époustouflants : un des sommets de la BD d'aventure historique de ces dernières années !

Question : l'auteur - scénariste et dessinateur, je le rappelle - allait-il maintenir la saga à ce niveau stratosphérique ? Ma réponse est : presque !

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La venin - Ciel d'éther

Difficile de maintenir un tel rythme indéfiniment (essayez de mener un cheval au grand galop pendant trois heures, vous allez voir ce qu'il va vous arriver !) et Ciel d'éther retrouve "simplement" le swing étonnant des deux premiers épisodes.

Une fois de plus, Astier joue sur les allers-et-retours dans le temps pour doper l'impression de vitesse de l'histoire, comme un réalisateur de cinéma éprouvé le ferait avec un montage "cut".

Cependant, les flash-backs se consacrent sur le passé d'Emily, l'héroïne, l'auteur finissant - presque - de nous faire découvrir son passé, son passage de l'enfance à l'âge adulte avec l'apprentissage dispensé par son oncle.

Hormis ces flash-backs qui se déroulent dans l'ouest, la grande réussite de l'album est l'idée de concentrer l'intrigue en un  lieu quasi unique : le New-York du passage au XX° siècle.

Fini les grands espaces, voilà la grosse pomme en pleine explosion d'urbanisme.

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La venin - Ciel d'éther

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Des dizaines de vignettes magnifiques sur des lieux symboliques de la ville, avec en point d'orgue une époustouflante scène d'action sur le Flatiron building en construction (c'est à cette occasion que j'ai découvert que le bâtiment était appelé à l'origine le Fuller building !).

Pour les amateurs de la ville (ce qui est mon cas), c'est un plaisir ineffable !

Graphismes somptueux, comme cette double page éclatée du Casino Theater (planche 10 et 11), magnifiés par - je ne l'avais pas fait jusqu'à maintenant - la mise en couleurs très contrastée  de Stéphane Astier (avec un nom pareil, pas difficile de deviner qu'il s'agit du frère - un des frères ! - de l'auteur...).

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La venin - Ciel d'éther

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Conclusion : encore un sans faute; et dire qu'il va falloir attendre plus d'un an pour la connaitre (quoi donc ? Mais la conclusion, voyons, soyez un peu attentif !)

 

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