La venin
Rue de Sèvres
La venin
Rue de Sèvres
Le pitch
OHIO, OCTOBRE 1900.
Emily, toujours traquée par les deux Pinkerton, continue son chemin de vengeance. Accompagnée de la petite Claire et de Susan, une esclave affranchie qu’elle a sauvée des griffes du Klan, elle arrive à Oil Town, une ville-chantier où l’on fore la terre à la recherche du précieux or noir. Mais après deux meurtres qui ont défrayé la chronique, les choses risquent bien de secompliquer pour elle…
Et la rage qui secoue ses entrailles ne va-t-elle pas lui faire perdre pied ?
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Laurent Astier et son nouveau bébé
Mon avis
Entrailles est le troisième tome de La venin, une série qui devrait en comporter cinq.
Quel plaisir de retrouver cette héroïne qui élève la volonté et la revendication féministe au plus haut degré !
Comme vous pourrez le constater à la lecture de mes critiques des deux premiers volets de cette histoire bourrée d'actions, d'émotions et de rebondissements, j'ai été totalement séduit par le projet de Laurent Astier, mené en solo (graphisme + scénario, nom d'un chien, bravo !).
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Apparemment, je n'ai pas été le seul, puisque La venin est devenue peu à peu une des vedettes du catalogue de l'excellent éditeur Rue de Sèvres, avec des tirages et des ventes importants.
Avec Entrailles, Laurent Astier n'a pas fait qu'achever de me convaincre : il m'en a remis un coup sur la cafetière car, sacrebleu, le volume est encore meilleur que les premiers !
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Je ne vais pas spoiler l'histoire, sachez simplement que l'arc narratif mis en place par l'auteur depuis l'origine prend planche après planche de la cohérence, justifiant les développements des albums précédents.
Le scénario se déroule à un train d'enfer, avec toujours cette alternance toutes les quelques pages entre des scènes situés dans différents lieux, mais aussi des flash-backs incessants qui permettent au lecteur de découvrir peu à peu les origines d'Emily et les raisons de sa vengeance.
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Grâce à ces allers-et-retours permanents dans l'espace et dans le temps, Laurent Astier insuffle un rythme effréné à son histoire, auquel le pauvre lecteur (c'est moi, ce sera vous !) s'accroche comme un malheureux. Si ce n'est pas un Tourne Page en or massif, ça madame, je veux bien être pendu (mais pas par le Ku Klux Klan) !
Comme, côté graphismes et mise en couleurs, c'est toujours un sans faute (j'adore la mise en page à chaque changement de décor) même si la couverture est un poil moins réussie que les deux premières, exceptionnelles, je ne peux que conclure : bravisssimo, et vive la suite !
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