La venin
Rue de Sèvres
La venin
Rue de Sèvres
Le pitch
Dans le train qui la mène à Silver Creek, petite ville perdue aux confins du Colorado. Emily se souvient du destin tout tracé qu’elle a fui. Elle ne voulait pas devenir comme sa mère, et vendre ses charmes à des hommes de passage dans le quartier chaud de La Nouvelle-Orléans. Mais lorsque celui qui devait vous épouser ne se présente pas à la gare et que vous êtes une jolie jeune femme seule et sans le sou dans une ville minière des Rocheuses. Que vous reste-il comme option ?
Le patron du saloon aura bien une petite idée en tête ... A moins qu’Emily ne coure après autre chose et que la venue prochaine du gouverneur favori aux élections sénatoriales ne soit pas qu’une simple coïncidence. Car, en cette année 1900 dans l’Ouest encore sauvage, les règlements de comptes sont légion, les fuites et les cavalcades infinies.
Mon avis
Les éditions Rue de sèvres ont réussi un coup de maître avec la couverture de Déluge de feu, le premier tome de la nouvelle série de Laurent Astier, La venin.
Difficile de faire plus séduisant que cette vue rouge et or d'une belle femme brandissant une carabine, dans un grand envol de jupe fin XIX°.
C'est bien simple : au milieu des autres BD parues début 2019, on ne voit que cet album !
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Heureusement, la curiosité initiale qui m'a poussée à acquérir La venin n'a pas été déçue lors de la lecture de ces 60 planches au rythme trépidant.
Au contraire : c'est avec une surprise heureuse que j'ai découvert à quel point Laurent Astier était un auteur complet et accompli.
C'est bien simple : l'album fait partie des meilleures découvertes de ces dernières années en matière de BD western où, pourtant, la concurrence ne manque pas.
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Les qualités de l'album ?
Des qualités graphiques, tout d'abord, avec un dessin réaliste qui lorgne vers les grands classiques du genre.
Astier a bien appris de Giraud, et c'est un compliment. La mise en couleurs (Astier est aussi derrière les pinceaux !) est réussie, plutôt réaliste là aussi.
Un reproche, un seul : les visages de certains personnages ne sont pas toujours raccord avec le réalisme des décors.
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Côté scénario, c'est carrément réussi, avec deux atouts principaux :
D'une part, un rythme et un découpage trépidants qui entraînent le lecteur d'une traite d'un bout à l'autre de l'histoire. Un vrai Tourne Page, foi de spécialiste.
D'autre part, une héroïne qui rompt largement avec le rôle traditionnel des demoiselles en jupon de nos westerns favoris.
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Dans cette course-poursuite permanente, c'est clairement la jeune Emilie qui dirige les débats et qui porte la culotte.
Quel plaisir de voir ces messieurs si virils se laisser ridiculiser par cette aventurière moderne !
Comme je l'écrivais plus haut, le western est en plein revival, très à la mode depuis quelques années. La Venin s'impose largement sur la majorité de ce qui sort actuellement, et j'attends avec impatience la suite !
Chaudement recommandé !
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