La succession

Jean-Paul Dubois

L'olivier / Points

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Le pitch

Sous le soleil de Miami, entre deux tournois de cesta punta, Paul et son chien s'exercent à la pratique du bonheur.

À Toulouse, son père, le docteur Adrian Katrakilis, se suicide. Une habitude, presque un art de vivre dans cette étrange famille.

De retour en France, Paul sera confronté à la réalité d'un héritage qu'il n'imaginait pas, une terrifiante succession.

Mon avis

Un roman retraçant la trajectoire un jeune français qui, après des études de médecine, part en Floride pour devenir joueur professionnel de pelote basque, cela vous tente, a priori ? Non ?

Si je vous précise qu'après l'annonce de la mort de son père, le médecin-peloteur (pourquoi pas ?) revient en France pour découvrir peu à peu qu'il n'échappera probablement pas à la marque familiale, dont les membres se suicident les uns après les autres, cela vous branche ? Franchement ?

Pas des masses, n'est-ce pas ? Moi non plus.

Et pourtant.

Et pourtant, Jean-Paul Dubois étant aux manettes (ou plutôt au clavier, à la plume), je n'ai pas hésité une seconde à plonger dans ce court roman désenchanté.

Car JPD, pour moi, comme pour pas mal de lecteurs, c'est l'homme d' Une vie française, ce texte qui restera comme un des romans marquants de la littérature de notre beau pays de la fin du XX° siècle.

L'homme, l'auteur de nombreux autres romans, essais, de qualité et d'inspiration inégales, mais toujours éminemment lisibles.

Car Dubois, derrière une approche low file, est un sacré garnement, un talent des lettres françaises au style et à la narration tellement profilés que le lecteur va toujours jusqu'au bout, un demi-sourire aux lèvres, un sourcil levé en mode non, sans blague ?

Avec La succession, notre ami surprend un peu, comme toujours, dans un registre proche de La nouvelle vie de Paul Sneijder. Pas très gai, loin de là, même, vous l'avez compris si vous connaissez le loustic.

Les pages consacrées à la vie américaine de Paul, son héros, sont les plus réussies, même si la pelote basque est le dernier de vos soucis (c'est mon cas).

Le personnage le plus marquant est le chien de Paul, qui figure d'ailleurs sur la couverture du livre.

Pour le reste, je n'ai pas trop marché, le dernier tiers du roman ne fonctionne pas  vraiment. La fin absurde, est trop prévisible.

Une petite déception, même si Jean-Paul Dubois me ferait lire le bottin, s'il le réécrivait (tiens, voilà un bon sujet !).

 

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