La sentence
Le livre de poche
La sentence
Le livre de poche
Le pitch
Automne 1946. Pete Banning, l’enfant chéri de Clanton, Mississippi, est revenu de la guerre en héros, décoré des plus hautes distinctions militaires. Propriétaire d’une plantation de coton et fidèle de l’Église méthodiste, il est considéré comme un père et un voisin exemplaire. Un matin d’octobre, il se lève tôt, se rend en ville et abat son ami, le révérend Dexter Bell. Que s’est-il passé pour que Pete, membre respecté de la communauté, devienne un meurtrier ? Et pourquoi se mure-t-il dans le silence ? Nul ne le sait. Mais ce qu’il tait semble dévastateur, tant pour ses proches que pour les habitants du comté.
Du Sud ségrégationniste à l’enfer de la jungle des Philippines pendant la Seconde Guerre mondiale, John Grisham nous entraîne au cœur d’un système judiciaire inégalitaire.
Mon avis
L'existence de ce roman est incompréhensible.
Comment John Grisham, un des auteurs les plus chevronnés et les plus émérites du monde, 40 romans publiés en 30 ans dont une bonne douzaine de thrillers juridiques au top, a-t-il pu concevoir un récit de 660 pages (édition poche) aussi mal foutu, ennuyeux et raté ?
Comment l'éditeur de Grisham a-t-il pu accepter le manuscrit en l'état sans lui faire remarquer que, peut-être, il y avait deux trois points à reprendre... ?
Deux questions qui resteront pour moi sans réponse.
Alors je me contenterais de vous avertir, bien haut et bien fort (je sais : par écrit, c'est difficile !) : n'achetez pas cette daube et, si vous avez envie de lire du Grisham, orientez-vous vers ses grands romans !
En quelques mots :
La première partie du livre raconte, en 280 pages, le meurtre d'un pasteur, dans le sud des Etats-Unis, par Peter Banning, un notable local jusque là irréprochable, héros de la seconde guerre mondiale, puis son procès, sa condamnation, puis enfin son exécution. Procès décrit dans ses moindres détails de procédure, sans la moindre surprise et surtout le moindre intérêt.
La seconde partie expose sur plus de 200 pages le récit en flash back de la guerre vécue par Peter Banning au Philippines, dans des conditions atroces. Ce récit, pénible et réservé aux lecteurs avertis, n'apporte strictement aucun élément permettant de faire avancer l'histoire pu d'éclairer le geste meurtrier du héros.
Le reste de cette seconde partie est un très, très lent déroulement de la déchéance sociale et financière de la famille de l'assassin, rejetée par la communauté locale et contrainte à vendre tous les biens de Banning pour dédommager la famille de la victime. Au bout, tout au bout du volume, on saura enfin le motif de l'assassinat du pasteur qui est - à une nuance tragique prête -, celle, évidente, que l'auteur lui même expose en présupposition dans les cent premières pages de l'histoire !
Résumé : la première partie est un calvaire d'ennui, la seconde a été développée pour faire plaisir à l'auteur, semble-t-il et, totalement inutile à l'intrigue principale, ressemble fort à du pur remplissage, et pour finir le twist attendu est un tuyau crevé.
Ce roman cloue définitivement le cercueil sur mon histoire d'amour avec John Grisham, puisqu'il vient après L'informateur et Les imposteurs, deux autres naufrage.
Nom d'un chien, je suis furieux !
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