La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel
Le dilettante
La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel
Le dilettante
Le pitch
« Chaque seconde qui passait était une seconde de vie perdue pour Zahera. Car la maladie progressait à pas d’ogre et l’hôpital, là-bas, n’avait pas les moyens techniques de s’en occuper. La petite fille ne devait donc son salut qu'à sa volonté de fer, et à l’espoir, maintenant, que sa maman vienne la chercher au plus vite. » R. P.
Alors que la jeune et jolie factrice parisienne Providence Dupois s’apprête à partir en Afrique chercher la petite fille qu’elle aime le plus au monde, un volcan islandais se réveille, paralysant l’ensemble du trafic aérien européen. D’aéroport en monastère tibétain, commence alors pour elle le plus haletant et le plus prodigieux des voyages.
L’amour donne des ailes. Êtes-vous prêt à vous envoler ?
Mon avis
Si mes souvenirs sont bons, un des arguments de vente du roman précédent de Puértolas, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa, était que l'auteur l'avait écrit, jour après jour, sur son portable, en s'envoyant des SMS.
Pour La petite fille qui avait avalé un nuage comme la tour Eiffel, l'éditeur met en avant que l'auteur a écrit son roman en partie sous la douche. Pour le prochain, on peut craindre que Puértolas prenne l'initiative de l'écrire alors qu'il se trouve aux ..., oups, pardon, je m'égare.
Pas drôle mon humour ? Peut-être, mais guère pire que celui de cet auteur au succès aussi phénoménal que son talent est, lui, très, très proportionné (très petite portion de talent, en fait).
Vous sentez poindre l'acrimonie dans mon propos ? Vous m'en voyez désolé, mais si l'ire m'emporte, c'est que ce roman m'en a fait subir, des frustrations. Sur une idée touchante et consensuelle (le sauvetage d'une petite fille atteinte de la mucoviscidose), Puértolas tente le grand écart inversé : la fable moraliste comique; le résultat : une grosse déchirure des adducteurs; c'est très douloureux (pour le lecteur).
Une grosse touche d'images poétiques (beaucoup de nuages, des animaux, on se croirait dans une parodie de Saint-Exupéry), soigneusement mélangées, touillées, dans un grand sac rempli de blagues, coq-à-l'âne et autres coquecigrues dont l'humour fait plus pleurer que rire. C'est tout simplement navrant, car l'auteur n'est, ni Saint-Exupéry, ni Groucho Marx, loin de là.
Que dire de plus ? Vous conseiller d'utiliser vos économies pour acquérir d'autres feel good books de meilleure eau ? Voilà un bon conseil !
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