La mondaine
Dargaud
La mondaine
Dargaud
Le pitch
Zidrou et Lafebre signent la fin de l'excellent diptyque La Mondaine.
Juin 1942 : cinq années se sont écoulées, Paris a changé. Le Vélodrome d'hiver, cher à l'Inspecteur Séverin, sera bientôt affecté à un tout autre usage. Aimé Louzeau, lui, a certes gardé son visage de jeune premier, mais sa rencontre avec Eeva, la femme à la panthère, a réveillé ses contradictions : flic ou chef indien ?
La frivolité des années 30 a bel et bien disparu. Le lecteur sort bouleversé par les drames, la résignation et une sourde mélancolie.
Mon avis
Deuxième partie du long one shot de Zidrou & Jordi Lafevre (oui, je sais, ce n'est pas un one shot dans le sens propre du terme puisqu'il y a deux tomes, mais dans l'esprit, ce diptyque est conçu comme. Vous suivez ?).
Le premier album, après une intro située pendant l'occupation, se déroulait pour l'essentiel en 1937.
Là, changement complet de décor : on est les deux pieds en 1944, et ça ne rigole plus.
Autant le premier tome est était drôle, enlevé, grivois, autant la seconde partie est dramatique, avec un changement dans l'ambiance graphique qui cueille tout de suite le lecteur.
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Un virage que les dernières planches laissaient augurer, mais le fieffé filou de Zidrou se révèle une nouvelle fois plein de ressources et de surprises, l'homme n'est jamais tout à fait là où on l'attend.
Je ne vais pas vous raconter la succession d'épreuves et de surprises qui vont toucher les personnages principaux de l'histoire, mais sachez que même Louzeau, l'homme candide et charmant qui était le centre du premier volume, n'a pas échappé à la tentation de l'histoire.
Les pages dramatiques qui forment le coeur de l'album évoque la rafle du Vel' d'hiv". La fin de l'histoire n'est qu'un long désenchantement qui surprend le lecteur, tout autant qu'il l'émeut.
Parvenir à surprendre ainsi le lecteur chevronné que je suis est une performance : Zidrou en est le responsable.
Bravo, on aimerait en voir plus souvent, des scénaristes qui prennent de tels risques, même si tout n'est pas parfait dans cette opération (la fin onirique est à mon avis un peu too much).
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N'hésitez donc pas une seconde à vous lancer dans l'aventure.
Scénario étonnant et - toujours - des graphismes très enlevés de Jordi Lafevre : deux atouts maîtres !
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