La diligence
Lucky comics
La diligence
Lucky comics
Le pitch
« Demain, une diligence quittera Denver à destination de San Francisco avec un chargement d’or d’une valeur sans précédent ! Le conducteur sera Hank Bully. La Wells Fargo & Cie s’est assuré le concours du célèbre Lucky Luke en sa qualité d’escorte spéciale. La Wells Fargo passe toujours. »
Tel est le message que l’on peut lire sur tous les murs de la ville, l’objectif est de redorer le blason de la célèbre compagnie de transports. Lucky Luke est bien sûr de la partie pour un voyage qui sera loin d’être de tout repos...
Mon avis
33ème album de la série des Lucky Luke, et 23ème de l'association entre Morris et Goscinny (à l'époque où l'inspiration de Goscinny pour le cow-boy commence à s’essouffler).
Impossible de ne pas penser à La chevauchée fantastique de John Ford, en relisant cet album.
René Goscinny a en effet clairement écrit avec La diligence un démarquage complet du célèbre film, un hommage fervent au western.
*
*
Mais un hommage parodique, puisque tout ce qui fait la valeur du film est ici détourné, pris à l'envers, cul par dessus tête !
Regardez : les course-poursuites haletantes tournent court, les personnages typés du long métrage deviennent des caricatures, les femmes séduisantes se transforment en une matrone doublée d'une mégère, quant aux méchants, ils sont plus nuls les uns que les autres...
*
*
Déjà utilisé (cf. La caravane) et réutilisé ensuite jusqu'à plus soif dans la saga Luky Luke, le scénario "road movie" est beaucoup trop linéaire pour satisfaire jusqu'au bout le lecteur exigeant.
Mais l'amateur de LL s'amusera bien, grâce à l'humour débridé d'un Goscinny qui ne s'est pas trop foulé, même pour les gags.
Goscinny, le roi du running gag, en rajoute ici des tonnes, et ça devient un peu lourd : le gag des "patates et du lard" revient toutes les trois pages, celui du tricheur passé au goudron et au plumes aussi.
*
*
Heureusement que le scénariste s’appuie (comme souvent) sur des faits historiques réels pour étayer son histoire. J'ai ainsi redécouvert que Black Bart, le détrousseur de diligence et poète, a réellement existé !*
Charles Bolles,l'homme qui se cachait derrière le personnage de Black Bart
*
Mais après tout, impossible de râler trop longtemps, car il reste toujours le fantastique dessin de Morris qui, lui, ne fait jamais les choses à moitié.
Sympa, mais pas dans les meilleurs Lucky Luke, loin de là.
Acheter sur Amazon