La dernière arche

Romain Benassaya

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Le pitch

Dans la Mésopotamie antique, Shory, une jeune esclave, est vendue à un mystérieux individu nommé Atim, qui lui propose un marché : l'envoyer dans un fort, qu'elle devra protéger, en échange de sa liberté. Elle accepte et rejoint une étrange construction, entourée d'une forêt profonde, peuplée de créatures menaçantes. Elle y grandit en compagnie de soixante-neuf autres rescapés, originaires de différentes périodes de l'histoire humaine. Tous ont rencontré Atim et ont pour mission de protéger le Fort. Ce sont les Vigiles.

Mais lorsqu'arrive Léna, jeune femme du XXIIe siècle qui n'a qu'une seule idée en tête, quitter ce lieu et se rendre au-delà de la forêt afin de retrouver sa fille, Shory se décide à l'aider. Ce voyage sans retour répondra-t-il à toutes leurs questions ? Dont la première : où sont-elles réellement ?

Mon avis

La dernière arche, c'est le quatrième roman de Romain Benassaya, un jeune auteur français de SF qui rencontre le succès critique et commercial, ce qui n'est pas si fréquent !

J'ai découvert Benassaya grâce à Pyramides, un excellent bouquin bourré d'idées vraiment originales (voir ma critique ailleurs sur le site).

Impressionné par ma lecture, j'ai replongé quelques temps plus tard avec Les naufragés de Velloa, écrit juste après, qui m'a vraiment déçu.

A l'époque, j'écrivais à propose de ce livre : "Les deux cent premières pages se sont révélées plutôt prometteuses, malgré quelques passages plein de naïveté narrative, lorsqu'on suit les mésaventures de la jeune héroïne... Malheureusement, je me suis ensuite retrouvé entortillé dans un récit qui partait un peu dans tous les sens et que j'ai terminé en diagonale, tant l'auteur m'avait perdu (et perdre un lecteur, qui a-t-il de plus terrible pour un auteur !).

Les personnages et les péripéties se multiplient, encore et encore, comme si l'auteur - doté d'une ambition tout à fait estimable sur le principe - s'était fixé un objectif scénaristique trop élevé pour son expérience. La gestion des personnages (tous très bons, ou très méchants) manquent cruellement de subtilité et j'ai eu l'impression, à plusieurs reprises, de lire un roman pour la jeunesse."

et je terminais ma critique par : "Je vais m'attaquer bientôt à La dernière arche, le petit dernier de Romain Benassaya. Car j'ai bien envie de découvrir si Veolla était juste un accident de parcours !"

Eh bien... je pourrais reprendre quasiment mot pour mot ces dernières phrases pour parler de La dernière arche, et je dois malheureusement répondre à mon interrogation finale en constatant que, non, Veolla n'était pas juste un accident de parcours !

Qui trop embrasse, mal étreint, dit le proverbe.

C'est exactement le cas de ce roman de 620 pages (ouah ! Il y a des auteurs qui ne doutent de rien !) qui, sur la fin, croise même des éléments d'intrigue de Pyramides, et qui a fini par me perdre dans les grandes largeurs.

Quel dommage, car le premier tiers du livre montre à quel point Romain Benassaya possède une imagination débordante, impressionnante, avec une capacité à plonger le lecteur dans des quêtes  qui font penser à certains titres de maîtres du roman exploratoire comme Arthur C.Clarke ou Dan Simmons.

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