La dame du Ritz
Le livre de poche
La dame du Ritz
Le livre de poche
Le pitch
Rien ne peut arriver au Ritz : dans ce temple du luxe, le prestige protège de tout. Même du pire, pense-t-on, avant que l’armée allemande n’occupe Paris en juin 1940. Les hauts dignitaires nazis, dont Hermann Göring, investissent l’hôtel ; les élégants portiers sont remplacés par des soldats. L’insouciance cède à la peur. Pour Blanche Auzello, l’épouse du directeur du Ritz, cette réalité est insupportable. L’Américaine, rebelle et intrépide, n’est pas femme à se résigner. Mais comment faire ?
Dans le palace où le bruit des bottes étouffe désormais les rires, Blanche comprend que sa seule issue est le mensonge. D’autant qu’elle cache un secret qui pourrait mettre sa vie et celle de son époux en danger, et ternir la légende du Ritz…
Mon avis
Mélanie Benjamin est une auteure américaine avec qui j'ai passé, ces dernières années, quelques heures (de lecture !) fort agréable.
Jetez un oeil sur mes critiques des Cygnes de la 5ème avenue, d'Hollywood Boulevard et de La femme de l'aviateur : vous verrez que Mélanie Benjamin possède une jolie plume et un réel talent à mettre en scène la vie de personnages célèbres dans des romans de fiction.
Elle est donc devenue, indubitablement, la meilleure interprète de la veine littéraire qui cartonne outre-Atlantique : l'exofiction. Comment partir de personnages réels, de faits réels, pour réinventer une histoire romanesque.
La dame du Ritz part du même principe, puisque l'auteure explique dans sa postface que le couple qui occupe le devant de la scène, Blanche et Claude Auzello, a réellement existé et a eu la destinée qu'elle raconte.
Je ne vais pas vous faire perdre votre temps : contrairement aux trois livres précédents, La dame du Ritz est raté. Vraiment raté.
La faute, sans doute, en partie à deux héros qui n'ont ni la consistance, ni l'aura et l'envergure des personnages des autres romans.
Ici, pas de Truman Capote, de Mary Pickford ou de Anne et Charles Lindbergh.
Si Mélanie Benjamin évoque Coco Chanel et Arletty, c'est en passant. Les époux Auzello n'ont que peu d'intérêt et ne provoque aucune sympathie chez le lecteur, faute pour l'auteure d'avoir pris le temps de leur donner une vraie épaisseur.
La faute aussi, à la description hâtive et très superficielle d'un Paris sous l'occupation. Du Ritz, on ne parle finalement que très peu, et les descriptions de la capitale ne dépassent pas de beaucoup les décors de la série Emily in Paris ou d'un film de Woody Allen.
Quant à la vie des parisiens sous l'occupation et aux détails historiques, ils sont bizarrement complètement absents du livre. Pourquoi avoir situé ce décor, si c'est pour ne pas en parler ??
La faute, enfin, à un scénario cousu de fil blanc. Les rebondissements sont si prévisibles que l'on s'ennuie beaucoup. Quant à la chute de l'histoire, sa vérité historique ne la rend pas moins triste et glauque...
Conclusion : je vous conseille de passer votre tour, pour consacrer votre temps et votre argent aux précédents livres de Mélanie Benjamin, excellents.
J'attends le prochain avec impatience et un brin d'inquiétude...
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