Le pitch

À dix-sept ans, Samuel Sooleymon, originaire du Soudan, se voit offrir la chance de sa vie : un voyage aux États-Unis pour jouer dans un tournoi de basket-ball, l’opportunité d’être repéré par des recruteurs universitaires. Pendant la compétition, Samuel reçoit d’effroyables nouvelles de son pays : sa famille est en danger.

Accepté à Durham au poste de remplaçant et animé par une féroce volonté de réussir, l’adolescent n’a qu’un seul but : faire venir les siens aux États-Unis. Il s’entraîne sans relâche, et surpasse bientôt tous ses coéquipiers sur le terrain. Ainsi naît la légende. Jusqu’où pourra-t-il mener son équipe ? Le succès lui permettra-t-il de sauver sa famille ?

Saisissant et bouleversant, La Chance d’une vie dévoile un autre visage de John Grisham, assurément au sommet de son art.

Mon avis

Avertissement préalable : si vous n'êtes pas féru de basket, surtout n'achetez pas ce livre, il vous tombera des mains bien avant la fin !

Pour ceux que le basket passionne, et encore plus le basket universitaire américain, cette critique est pour vous :

John Grisham écrit plus vite que son ombre, malgré les décennies qui passent et il lui arrive même d'écrire deux livres par an.

C'était le cas en 2021 où, à côté d'un de ses thrillers juridiques, l'auteur s'est fendu de ce drôle de récit, qui ne ressemble, non pas à rien, mais à rien d'autre.

Comme si l'auteur, passionné de port (comme il l'explique dans sa postface) avait décidé d'accoler deux parties de romans qui ne vont que partiellement ensemble.

D'un côté, l'odyssée d'un jeune prodige sportif soudanais, repéré dans son pays natal par des recruteurs américains, transféré aux U.S., et dont le destin va le propulser en quelques mois vers les bienfaits et les effets pervers de la gloire sportive.

De l'autre, l'histoire de millions de soudanais (dont la famille du jeune héros basketteur) tentant de survivre aux terrifiants conflits ethniques qui agitent le pays depuis des années.

Je suis un vrai fan du grand Grisham, quand il est en forme. Ici, on est un peu assis entre deux chaises (je suis poli, n'est-ce pas ?).

Avec un oeil (et non pas une fesse) qui suit de l'intérieur la vie sportive universitaire américaine.

C'est extrêmement détaillé, avec le récit quasiment point par point de nombreux matchs de basket. Même avec une bonne connaissance du sport (c'est mon cas), cela finit par être long et un peu répétitif.

Avec l'autre (oeil) qui déchiffre l'histoire terrifiante des populations soudanaises.

Je ne connaissais rien de ce conflit ethnique, quasiment aussi terrifiant que celui du Rwanda. Cela m'a informé et profondément touché.

C'est, sans le moindre doute, le point fort de ce livre : merci à John Grisham de mettre en lumière ce drame oublié par l'occident.