La baie des cochons
Dupuis
La baie des cochons
Dupuis
Le pitch
Fidel Castro est complètement furioso ! Car tout autour de lui, ça papote et ça complote, afin de l'éliminer du jeu politique. Même ses propres hommes, infiltrés par la CIA, lui offrent des cigares piégés ! En voyage à New York pour un discours historique à l'ONU, le leader cubain est sur ses gardes, totalement paranoïaque. Tout l'inverse de Spirou, venu en tant que simple reporter pour couvrir l'événement.
Mais notre groom ignore encore qu'il va se retrouver accusé d'attentat contre Castro puis emmené de force à Cuba ! Ses seuls espoirs : Fantasio, qui s'envole aussitôt vers l'Amérique du Sud, ainsi que Seccotine, déjà à Cuba pour un reportage. À moins que cette dernière ne se laisse séduire par les idéaux communistes du charismatique Che Guevara...
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Mon avis
Comme beaucoup d'amateurs de Spirou et Fantasio et fans absolus de Franquin, j'ai été attiré par la couverture de cet album "revival" qui plonge nos héros dans le Cuba des années 60.
Des Spirou, Dupuis en publie encore et toujours.
Cela va du meilleur (Le journal d'un ingénu d'Emile Bravo, bien entendu), au vraiment moins bon (les dérivés Zorglub, Marsupilami par exemple).
Avec La baie des cochons, on est malheureusement plutôt dans la seconde catégorie car les promesses faites par la couverture (clairement inspirée par Le gorille à bonne mine) ne sont pas vraiment tenues.
Côté graphisme, cela démarre très fort avec la première demi-planche...
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et cela se casse la gueule dès la deuxième (avec un Fidel Castro aussi grossier que moche) !
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Paradoxe : pendant tout l'album, le dessin des personnages classiques (Spirou, Fantasio, le Marsupilami et Secccotine) est absolument parfait, tandis que celui des autres personnages étant ratés, voire catastrophiques ( la palme revenant à un cowboy ressemblant à un Lucky Luke cinglé).
Pour les décors, cela pêche la plupart du temps, avec des fonds de vignettes beaucoup trop vides.
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Côté scénario, on se demande pourquoi ils se sont mis à deux pour écrire une histoire aussi linéaire et sur le fond assez hétérogène.
Un côté adulte pour le fond historique de la révolution cubaine (dont les subtilités passeront complètement au dessus de la tête des plus jeunes), et un côté vraiment enfantin pour une quantité de gags assez puérils qui feront lever les yeux au ciel des adultes.
Heureusement, le rythme accéléré du récit et l'accumulation de péripétie font que cela se laisse lire agréablement, mais l'ensemble manque vraiment de consistance.
Un autre volume est d'ores et déjà programmé avec les mêmes auteurs (Zorgrad). Un nouveau spin off sur Zorglub ? Cela sera sans moi !
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