Katie

Michael McDowell

Monsieur Toussaint Louverture

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Le pitch

Lorsqu’en 1871, la désargentée et intrépide Philomela Drax reçoit une lettre de son richissime grand-père déclarant qu’il craint pour sa vie à cause d’une famille peu scrupuleuse, les Slape, elle se précipite à la rescousse. Mais le temps presse, car Katie Slape, une jeune femme dotée d’un don de voyance et d’un bon coup de marteau, est sur le point d’arriver à ses fins…

Démarre alors une traque endiablée, des rues poussiéreuses d’un village du New Jersey aux trottoirs étincelants de Saratoga, en passant par les quais de New York, Philo poursuit Katie… à moins que ce ne soit l’inverse ? Car personne n’échappe à Katie la Furie!

Mon avis

Troisième roman de Michael McDowell publié depuis 2023 par l'éditeur Monsieur Toussaint Louverture (qui en a programmé trois autres pour les prochains semestres), Katie possède, comme les précédents, une "mise en édition" particulièrement soignée et immédiatement reconnaissable, avec sa couverture en relief tout en rouge sang et or fin.

Allez jeter un oeil sur mes critiques des six tomes de Blackwater (roman qui a déclenché en France une vraie hype - plutôt justifiée - et des ventes faramineuses) mais aussi de Les aiguilles d'or (un niveau en dessous, mais sympa).

Vous découvrirez comment l'auteur a, dans les années 80, relancé à lui tout seul aux Etats-Unis la mode des romans feuilletons populaires (polar et fantastique) et a inspiré Stephen King.

Avec Katie, on rentre dans le dur : l'éditeur profite de l'immense succès de Blackwater pour publier et vendre toute la production de McDowell.

Malheureusement, la qualité de ce roman (publié initialement en 1980) n'est pas à hauteur des précédents. En fait, j'ai l'impression que la qualité baisse à chaque nouveau titre.

Katie n'est pas, à proprement parlé, une calamité littéraire mais on y trouve tous les défauts des précédents, sans les qualités.

Résumons en une phrase : une intrigue non pas simple, mais simpliste (on devine toute l'histoire quasiment dès les premiers chapitres), des personnages principaux (très très méchants ou très très gentils) aussi épais que du papier à cigarette (y compris l'héroïne principale, sans conter le riche prince charmant qui finira par l'épouser), et une propension de l'auteur a introduire au pied de biche un élément fantastique dans une intrigue policière.*

Michael McDowell revendiquait le plaisir d'être un paperback writer (comme le chantaient les Beatles) et de dérouler des intrigues à rebondissement comme on en publiait en épisodes dans les journaux au XIX° siècle.

Fort bien, c'est fort estimable. Mais il faut bien réaliser que la littérature et le goût des lecteurs a depuis bien évolué.

Un roman réservé à ceux qui ont conservé une âme d'enfant, à lire dans les transports ou sous le soleil de l'été.

 * Le seul intérêt du livre est sa description soignée et documentée du New York des années 1870.

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