Le pitch

Le monde moderne est devenu une dystopie. Mais la situation n'a pas toujours été aussi désespérée. Jadis, sous l'égide de surhumains réunis sous le nom de Jupiter's Circle, notre planète était plus proche du paradis. Il était facile de distinguer le bien du mal et les héros étaient intègres et infaillibles. Du moins, c'est ce que l'on croyait...

Née de l'imagination de Mark Millar (Kick-Ass, Ultimates, Kingsman : Services Secrets), cette épopée exploite tout le potentiel du genre super-héroïque. [Cet album contient les 12 épisodes de Jupiter Circle Book One et Two]

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Mon avis

Comme l'indique son sous-titre, Jupiter's circle est un prequel de Jupiter's legacy.

N'hésitez pas à aller lire ma critique de cet album en tous points remarquable : vous comprendrez mieux pourquoi les 240 planches ont remporté un succès indéniable, à sa sortie en 2016, et pour quelle raison Mark Millar, le scénariste star, a décidé deux ans plus tard d'en faire une suite-avant (ma traduction de prequel, je sais, ce n'est pas terrible !).

Voilà donc encore près de 300 planches scénarisées par la star des comics, une exploration (un survol : ce sont des superhéros !) de l'univers de cette poignée de femmes et d'hommes dotés de pouvoirs souvent fabuleux.

Comment ces êtres qui avaient tout pour transcender leur humanité en sont-ils arrivés là, si bas, pas plus haut que les humains normaux, et souvent même en dessous, dans les tréfonds du vice, de la lâcheté, du mensonge, de l'addiction ?

C'est la tout le sujet et toute l'idée (de génie) de Millar : sous sa plume, les super-héros ne sont pas meilleurs que ceux qu'ils sont censé protéger, au contraire...

L'album est divisé en 12 chapitres qui sont, d'une certaine façon, indépendants les uns des autres.

Les six premiers sont absolument remarquables, drôles, cruels, aussi aiguisés qu'un scalpel d'entomologiste.

Sous la plume de Mark Millar, les (super) héros sont disséqués et leurs défauts (plus humains que nature) placés sous la lentille d'un microscope pour mieux les étudier. Rien que pour ces six contes cruels, l'acquisition de l'album se justifie.

La deuxième moitié de l'album est plus inégal, car elle consacre (même problème que dans Jupiter's legacy) plus de temps à la baston qu'à la réflexion.

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D'un point de vue visuel, ce prequel est clairement un niveau en dessous de son prédécesseur.

La raison ? Simple : Franck Quitely, qui avait dessiné avec talent l'intégralité de Jupiter's leacy, n'est cette fois-ci pas à bord du projet, les chapitres étant dessinés par une demi-douzaine d'auteurs différents.

Le résultat est donc - forcement - inégal, même s'il est dans l'ensemble fort sympathique; disons que le résultat global (y compris les couleurs, très franches) tire plus vers une illustration "classique" de l'âge d'or des comics que vers un excès de modernité.