Le pitch

Et si l'Histoire avait pris un cap différent de celui que nous connaissons ? Et si les Russes avaient réussi à marcher sur la Lune avant les Américains ? Et si l'épicentre de la guerre froide s'était trouvé à Paris et non à Berlin ?

Tous ces récits, fondés sur des faits historiques et des hypothèses réalistes, nous amènent à découvrir les conséquences de ce jour où tout a basculé : le Jour J.

Tome 1 : 21 juillet 1969. Quelques minutes avant son alunissage, la mission Apollo 11 est détruite par une micrométéorite. Quelques mois plus tard, les Soviétiques sont les premiers à se poser sur la Lune. À Washington, le président Nixon donne carte blanche à la NASA pour que l'Amérique devienne la première nation à établir une base lunaire permanente.

Dix ans plus tard, alors que la tension monte entre les USA et l'URSS, la Lune est en passe de devenir le théâtre inédit d'un nouvel épisode de la guerre froide.

Mon avis

Une série bâtie sur le principe de l'uchrononie ? Que serait devenue l'histoire du monde si un événement majeur de notre passé s'était conclu de manière différente ?

L'histoire de la littérature de science-fiction comporte quelques chefs-d'oeuvre sur ce thème (comme Le maître du haut château de Phlip K. Dick, que je recommande à cette occasion !) intrigant et plutôt sympa.

Le premier tome de la série est franchement réussi.

L'idée de départ est rigolote et, un demi-siècle après le premiers pas d'Armstrong sur le sol de la lune, suivre les péripéties ingénieuses sur un concept de départ après tout très crédible est intellectuellement stimulant.

Le scénario de Duval & Pécau est enlevé, plutôt malin, et surtout il ne se prend pas au sérieux : les péripéties multiples se déroulant sur la lune sont pour le coup carrément improbables, mais l'ensemble est traité avec une rapidité et une légèreté qui font passer la pilule.

Le plus ? Une petite touche d'humanisme dans ce grand monde de brutes !

Les 54 planches se lisent d'une traite et donnent envie de continuer la série.

J'ai tout de même regretté la qualité très moyenne des illustrations.

Attention : ce n'est pas un problème de graphismes qui, s'ils ne sont pas transcendants, tiennent la route, mais de mise en couleurs.

C'est scolaire (peut-être digital ?) et cela pique un peu les yeux. Dommage !