Le pitch

Joséphine a des tas de malheurs dont elle est bien souvent à l'origine : elle est maladroite, gère mal ses relations professionnelles, peine à se faire entendre, cumule les gaffes, et enchaîne les faux-pas dans sa vie amoureuse.

Elle est en quelque sorte l'artisan de son propre malheur, mais veille à ne surtout jamais tirer de leçons de ce qui lui tombe dessus.

Mais Joséphine est divine, divinement drôle.

Mon avis

Joséphine, c'est la première vraie production de Pénélope Bagieu, la blogueuse qui avec Ma vie est tout à fait fascinante a, voilà dix ans, charmé toute une génération de jeunes filles et jeunes femmes avec son humour, ses dessins et ses couleurs girly.

Publié en 2008, cet album regroupe une soixantaine de gags en une planche où Joséphine, blonde un peu trop fine du haut mais un peu trop large du bas (j'essaie d'utiliser des expressions qui ne fachent pas... !), montre quelques difficultés à aborder psychologiquement l'approche de la trentaine parce que, soyons clair, elle a un gros problème avec les mecs.

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Reposant sur  un humour complètement répétitif (le décalage entre les aspirations de Joséphine et la réalité de sa vie, résultat de ses faiblesses et de ses contradiction), l'album est très décevant.

Attention : rien d'antipathique ici, mais simplement une grosse déception, car Joséphine est une oeuvre de jeunesse qui a assez mal vieilli.

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Jetez un coup d’œil (non : prenez le temps de regarder tranquillement) sur Cadavre exquis, son roman graphique publié deux ans plus tard : une histoire,  un scénario malin, un dessin graphique très maîtrisé, des couleurs flashy superbes.

Rien à voir avec ces gags à l'humour limité (on sourit, parfois, plutôt qu'on ne rit) , sans lien (ou presque) entre eux, et au dessin encore vraiment limité techniquement !

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En fait, c'est surtout cet humour qui a assez mal vieilli, même si, paradoxalement, c'est à cause (ou grâce) à l'influence de Pénélope Bagieu que tout a bougé.

En dix ans, tout le monde de la blogosphère et des magazines féminins s'est mis à faire du Joséphine, mais en plus drôle, plus trash, plus percutant.

Ici, c'est un peu (beaucoup) trop... gentil.

Quitte à investir quelques euros dans cet album qui se lit en un quart d'heure, je vous conseille donc de passer directement à la suite de son oeuvre, nettement plus à considérer.