Le pitch

Depuis le moyen âge, les hommes et les animaux ont appris à se parler. Et depuis l'invention du super méga tofu, les herbivores et les carnivores ont appris à ne plus se manger.

Jack Wolfgang, célèbre critique gastronomique, et par ailleurs un des meilleurs espions de la CIA, parcourt un monde dangereux, où la paix est aussi fragile que ses talents de loup sont redoutables.

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Mon avis

L'homme est un loup pour l'homme, disait Hobbes (pas Calvin, voyons, Thomas !). Pas faux.

Mais il arrive qu'on ne soit pas loin du contraire, le loup étant plus proche de l'homme que du loup...

La preuve avec la série Jack Wolfgang, scénarisée par Stephen Desberg et dessinée par Henri Reculé. Une série de trois aventures (que je critique ici en une seule fois, sous couvert du premier tome, l'intégrale n'étant pas encore disponible) qui se déroule dans un monde anthropomorphique, où les animaux se comportent comme des êtres humains.

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Sauf que, se démarquant des grands classiques du genre comme Blacksad, Desberg a donné un fondement "scientifique" à son monde, dans une introduction que l'on retrouve à chaque début d'album et que je trouve brillante et assez géniale (je vous laisse la découvrir).

Donc, ici les humains et les animaux cohabitent, pour le meilleur et pour le pire. Jack Wolfgang est un espion d'élite, sous une couverture qui lui permet de voyager un peu partout dans le monde.

Dès la première planche, le lecteur est plongé dans une atmosphère bleutée que l'on retrouvera souvent par la suite et Wolfgang dans une succession de péripéties rocambolesques que ne renierait pas James Bond.

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Scénario bourré de rebondissements, où Wolfgang va croiser - on s'en doutait - une sacrée jolie minette... qui est en fait une panthère roulée comme une déesse.

Desberg joue avec beaucoup de malignité sur les atavismes de chacun des animaux de l'histoire, introduisant ainsi des doses d'humour bien venues.

Contrairement à ce que vous pourriez imaginer, les gros méchants ne sont pas toujours des tigres ou des ours, allez jeter un coup d'œil sur le second tome, vous serez surpris !

Le premier tome est vraiment sympa, le second - qui se déroule dans une atmosphère "volatile" - de loin le meilleur; j'ai trouvé le troisième moins abouti, les auteurs ont sans doute eu raison d'en rester là.

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Côté graphismes, c'est assez étrange, car l'on passe d'une planche à l'autre de vignettes avec de magnifiques crayonnés en volume à d'autres beaucoup moins réussies, très "aplat" et que l'on dirait  réalisées sur ordinateur. Les écarts de qualité semble soulignés par la mise en couleurs de Kattrin, très impressionnantes dans les couleurs chaudes.

Vous cherchez de la BD d'aventures, avec un bon brin de second degré ? Wolfgang est fait pour vous !