Inhérent vice
Le Seuil / Points
Inhérent vice
Le Seuil / Points
Le pitch
Doc Sportello, teint d'endive et coupe afro, atteint d'une fâcheuse tendance à s'endormir au mauvais moment par abus de marijuana, est détective privé dans la Californie des seventies.
Chargé d'enquêter sur Mickey Wolfmann, promoteur milliardaire à tendance nazie, il doit faire équipe avec le flic Bigfoot, son meilleur ennemi. Un voyage totalement déjanté au pays des hippies.
Si cool, man.
Mon avis
Thomas Pynchon : il y a les groupi(e)s de l'auteur invisible (no image, no comment !), prêt à se mettre à genoux devant la moindre ligne écrite par le maître; et il y a les autres. Je fais partie des autres.
Pourtant, ce n'est pas faute d'essayer, et Inhérent vice (le titre anglais est quand même plus élégant que sa traduction, non ?) est ma dernière tentative en date.
Mais non, définitivement non.
Quelques dizaines de pages d'un récit passé à la moulinette du n'importe quoi psychédélique, où l'auteur ne quitte pas un instant son attitude de "Hey, lecteurs ! Vous avez vu comme j'écris différemment ! Vous saisissez à quel point je casse les codes narratifs ? Vous comprenez pourquoi j'écris sans m'occuper une seconde de vous, lecteurs ?", m'ont fait très mal à la tête.
Je pense que je serais encore capable de faire l'effort de lire ce récit censé être drôle, mais qui est juste pathétique, si l'ensemble n'était à ce point horriblement mal écrit...
Incapable de faire la part des responsabilités entre celle de Thomas Pynchon et celle du traducteur (je penche pour le premier) dans le résultat, véritable bouillie pour les chats, je renonce à comprendre... et à lire.
Ce roman est l'exemple parfait d'un anti Tourne Page. C'est tout dire si je ne vous incite pas à tenter votre chance !
Acheter sur Amazon