Le pitch

Todd Kent, jeune et ambitieux playboy de Wall Street, est contacté par le fondateur de Hook, nouvelle star de la Silicon Valley, une appli de rencontre en ligne permettant à ses utilisateurs de géolocaliser leurs cibles. La mission de Todd : introduire l’entreprise en Bourse. Après lui avoir permis de multiplier les aventures, Hook va donc manifestement faire sa fortune. Il monte une équipe composée de Neha Patel, analyste zélée, Tara Taylor, pour laquelle il a eu un béguin à l'université, et Beau Buckley, gosse de riche séduisant et noceur notoire. Le coup qu’ils préparent – un deal à 14 milliards de dollars – permettra à chacun de faire décoller sa carrière. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu.

À l'intersection de The Social Network et du Loup de Wall Street, Hook dévoile les coulisses d'un monde où règnent jeux de pouvoir, scandales sexuels et négociations troubles.

Mon avis

Michelle Miller ? Inconnue au bataillon !

Normal : Hook est le premier roman de la jeune femme, ex trader.

Auto édité dans un premier temps en dix épisodes, comme une saison de série TV, le livre est rapidement repéré par les éditeurs et les médias.

Il remporte alors un grand succès. Parfaitement mérité.

Étrange bouquin pourtant, qui m'a fait vaciller pendant quelques dizaines de pages, au bord du gouffre de l'incertitude.

Quelques chapitres au cours desquels j'avais l'impression de lire un feel good book revu et corrigé par Bret Easton Ellis.

Super léger d'un côté, avec quelques personnages (hommes et femmes) un brin évaporé, adepte du tout pour paraitre.

Terriblement critique sur le milieu de la banque d'affaires new-yorkaise, d'autre part, et celui des GAFA californiennes (avec une appli de rencontres, Hook, qui ressemble plus que furieusement à Tinder).

Des pages légères d'un côté, plutôt drôle, puis soudain quelques passages limite hard core (il y a même en plein milieu de l'histoire deux pages pornographiques où tous les mots explicites sont biffés de noir !).

Beaucoup de dialogues (mais pas que) et un rythme assez haletant, grâce à de courts chapitres où Michelle Miller et le lecteur sautent d'un personnage à un autre, comme autant de courtes scènes dans une série Netflix.

Résultat , Je dois bien avouer que, à force de tourner les pages, j'ai fini par passer de plus en plus de temps sur cet épais roman (près de 600 pages), pour finir, comme dans le bon vieux temps,au fond de mon lit, à deux heures du mat' pour terminer l'histoire.

Un vrai Tourne Page, au genre indéfinissable.

Un roman pour jeunes femmes en fleurs ? Houlà, surtout pas !

Un thriller, un polar ? Pas vraiment.

Une critique caustique et à peine romancée de la finance et des start-up ? C'est presque ça.

Une satire violente d'une certaine génération d'enfants gâtés américains ? C'est certain !

Premier roman, sans doute, mais sacrément maîtrisé.

Quoiqu'il en soit, laissez-vous tenter : Hook va vous accrocher sérieux, comme son nom l'indique !

Parfait pour emporter dans ses valises, pour une lecture au bord de l'eau.