Le pitch

À quinze ans, Harry s'apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s'il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n'a jamais été aussi anxieux. L'adolescence, la perspective des examens importants en fin d'année et ces étranges cauchemars...

Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore.

Poudlard devient alors le terrain d'une véritable lutte de pouvoir. La résistance s'organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours...

Mon avis

5e tome de la saga Harry Potter et, sans le moindre doute, le moins réussi de la série.

Venant après la réussite imparable de Harry et la coup de feu, chef-d'oeuvre à tout point de vue de la littérature fantastique pour tous, le cinquième tome marque un tournant dans la perception que le monde entier peut en avoir.

Il faut en effet rappeler que les quatre premiers épisodes sont sortis coup sur coup, quasiment un par an. Avec La coupe de feu, le succès Harry Potter, déjà important, est devenu brusquement anormal, phénoménal. Les plus grosses ventes d'un livre depuis... depuis toujours, en fait ! Phénomène qui ne va pas arrêter de s'accentuer jusqu'à aujourd'hui.

Puis, soudain, rupture dans le rythme de parution : il s'écoule trois ans avant qu'un nouveau tome ne soit publié; la raison : J.K. Rowling a durant ce laps de temps écrit un tome de 1 000 pages, un livre énorme. Les lecteurs avaient déjà remarqué que chaque épisode était nettement plus épais que le précédent, mais là...

Lorsque j'ai entamé ce volume, à l'époque, en me pourléchant à l'avance les babines à l'idée de me plonger dans un si long roman, je ne savais pas que j'allais presque en sortir au bout de 200 pages.

Car le début de l'épisode est raté, beaucoup trop long et statique : 200 pages où il ne se passe pas grand chose de passionnant, où Harry est, en quelque sorte, coincé au 12, square Grimmaurd, la propriété de Sirius Black. Et ce n'est qu'en abordant le dixième chapitre qu'il rejoint Poudlard, et que l'histoire commence vraiment.  Heureusement, car pour un peu, je laissais tomber!

La suite du roman, c'est un véritable tournant dans l'histoire : tout devient beaucoup plus sombre, Dumbledore ne sera plus jamais tout à fait le rempart qui protégeait à Harry et ses amis, Voldemort et ses partisans sont de plus en plus fort, le Ministère de la magie gangrène tout...

L'atmosphère merveilleuse et positive qui planait sur la saga depuis le début fait place, progressivement, à une ambiance morbide, sépulcrale, annonçant l'horreur des deux derniers volets.

Un chapitre sans aucun doute trop long, tant J.K. Rowling a voulu le bourrer jusqu'à la gueule de détails et de rebondissements; mais bon, on ne va pas faire la fine bouche, n'est-ce pas ?