Le pitch

Sept ans ont passé depuis Le Silence des agneaux. Depuis, Hannibal Lecter vit sous nom d'emprunt à Florence, en Italie, où le faux docteur, vrai serial killer, mène la grande vie.

Sur ses traces, Clarice Sterling, agent modèle du FBI. Mais elle n'est pas la seule à le pister : Mason Verger, une des premières victimes d'Hannibal Lecter, attend sa vengeance.

La lutte peut-elle être égale entre cet homme cloué à son lit d'hôpital, accroché à son respirateur artificiel, qui tente de tirer parti de toutes les potentialités d'Internet pour mener sa traque, et le redoutable Lecter ?

Mon avis

Jamais deux sans trois, dit le proverbe.

Thomas Harris, face au succès phénoménal de ses deux romans mettant en scène le diabolique Hannibal Lecter (le Silence des agneaux et Dragon rouge, écrit sept ans plus tôt), et à leur adaptation au cinéma, a fini par craquer.

Vingt ans après le premier volume, le voilà repartant sur les traces du psychopathe pervers le plus raffiné de tous les temps et de Clarisse Sterling, le limier du FBI aussi tenace et dur que le méchant...

Comme beaucoup, si vous avez littéralement adoré les deux premiers, vous allez vous précipiter sur Hannibal.

Et certains y prendront, j'imagine, un certain plaisir, car on se fait toujours plaisir à retrouver des êtres qui vous sont chers (ah ! ah !).

Sauf que non.

On ne se fait pas toujours plaisir, ce roman est en un bon exemple.

Ce roman a été écrit pour de mauvaises raisons, des raisons commerciales, et cela se sent : l'histoire pue l'artifice, les personnages sont convenus, voire grotesques dans leur aspect caricatural.

Quant aux passages censés être les sommets du livre sont, ils sont soit convenus (la scène avec les cochons, on la voit venir des heures à l'avance), soit inutilement gores dans la surenchère (la scène du dîner est parfaitement infecte).

Et en plus, c'est beaucoup trop long (presque le double du Silence des agneaux !).

C'est sans doute le premier raté de Thomas Harris dans une carrière par ailleurs remarquable, mais là, c'en est un vrai !

À éviter !