Le pitch

Sur le territoire du kraï du Primorié, en Extrême-Orient russe, près des frontières de la Chine et de la Corée du Nord, un tigre de Sibérie blessé par un braconnier se consacre à la chasse à l'homme. Non par faim mais plutôt par vengeance, il peint du sang de ses victimes la taïga sibérienne. Ni les brigades forestières contrôlées par la mafia sino-russe, ni les agents du Centre du Tigre de l’Amur, ni les groupes environnementaux ne sont en sécurité lorsque l'Amba, l'esprit des forêts, part à la chasse.

Inspiré de faits réels, Féroce fascine par ses silences et ses paysages hivernaux désolés. Un récit puissant, peuplé de personnages forts et plus vrai que nature où le massacre et l’horreur peuvent être enclenchés à tout instant.

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Mon avis

Féroce : un dyptique au nom évocateur dont le titre des deux albums - Taïga de sang puis Carnage - complète largement la promesse.

Avec l'illustration du premier tome, cette tête de tigre magnifique qui semble rugir au visage du lecteur, on ne peut pas dire qu'on n'a pas été prévenu !

Le risque, avec ce type de marketing agressif, c'est d'être déçu par le résultat. Alors, je vous rassure tout de suite : Féroce est largement à la hauteur de ces folles espérances. Largement !

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En fait, les 120 planches de cet époustouflante aventure dans les steppes et les forêts reculées de la Sibérie orientale méritent une double salve d'applaudissements.

Une première salve, à destination d'Alex Macho, dont les somptueuses illustrations plongent littéralement le lecteur dans un maelstrom de scènes d'action, noyées dans le froid et la neige.

Le découpage des planches et le cadrage de chaque vignette sont extrêmement dynamiques et pourraient servir directement de storyboard (de luxe !) pour une adaptation de la BD à l'écran.

Une impression d'immersion accentuée par le dessin virtuose et hyper réaliste.

Une seconde salve à destination de Grégorio Harriet qui a, là, certainement écrit une des meilleures BD d'aventure de ses dernières années.

Le premier volet de l'histoire développe avec méticulosité les différents arcs narratifs qui, dès le début du second volet, vont se croiser puis s'entrechoquer dans une rare explosion de violence.

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Exotisme, dépaysement, suspens constant : Féroce est une réussite incontestable et je vous défie, une fois la lecture entamée, de lâcher les albums avant la dernière planche !

Comme j'aimerais qu'elle soit adaptée, tel quel, au cinéma : cela ferait un film d'action bien supérieur à la quasi totalité des nanars développés ces dernières années pour le "grand public".

Un coup de coeur, pour les amateurs de BD d'aventure : pas de doute !