Le pitch

Certains cambriolages sont tellement impossibles que même John Dortmunder n'y croit pas. Celui que projette Eppick, un ancien flic tenace, appartient à cette catégorie : voler un jeu d'échecs d'une demi-tonne en or et pierreries, barricadé dans la chambre forte souterraine d'une banque inexpugnable.

Évidemment, personne ne veut tenter un coup pareil, qui s'apparente à un véritable suicide. Malheureusement pour Dortmunder, sa réputation parle pour lui et Eppick a les moyens de le faire chanter.

Résigné, il n'a d'autre choix que de se surpasser..

Mon avis

Avant dernier polar de Donald Westake mettant en scène Dortmunder, ce roman a été écrit peu avant sa mort par cet écrivain stakhanoviste qui a du franchir la barrière de la centaine d'ouvrages au cours de sa vie littéraire.

Et franchement, il aurait mieux fait de s'abstenir, car l'inspiration est aux abonnés absents.

Plus de 400 pages de développements, pour une idée de départ amusante, mais dont l'auteur ne sait pas quoi faire, multipliant les digressions, les personnages secondaires, pour se retrouver au bout de 300 pages quasiment au point de départ.

Heureusement qu'on retrouve au fil des pages l'humour de Westlake, assez unique, fait d'ironie désespérée, mais même sur ce plan là, le lecteur sent le manque de conviction, ce n'est pas au niveau habituel.

Quant à la fin de l'histoire, elle est fort prévisible. Grosse déception.