Encore des nouilles
Les échappés
Encore des nouilles
Les échappés
Le pitch
« C’est très important de bien manger. Personnellement, je me suis toujours méfié des gens qui n’aimaient pas les plaisirs de la table. »
Fin gourmet et grand amateur de vins, Pierre Desproges fut aussi, on l’ignore parfois, l’auteur de chroniques culinaires, Encore des nouilles, publiées dans Cuisine et Vins de France. Loin des standards de la presse gastronomique, on s’en doute, Desproges ne délaye rien de sa verve ni de sa fantaisie dans la sauce. Il évoque de son style étincelant de drôlerie et d’intelligence la cuisine italienne au Québec, les vins de Sardaigne et les femmes, l’amour, la vie...
Desproges transforme ainsi une tartine de pâté, la misogynie au restaurant, des recettes insolites, absurdes, ou un quignon de pain pour saucer l’assiette en chroniques gouleyantes !
Rassemblées pour la première fois en volume, accompagnées de textes qui ont trait à la cuisine, même d’une recette familiale inédite, ces chroniques sont illustrées par Cabu, Catherine, Charb, Luz, Riss, Tignous et Wolinski.
Mon avis
Pierre Desproges, c'est une mine. Une mine de plaisirs renouvelés, bien sûr, mais aussi une mine de citations, de souvenirs, et -rajouterait-il sans doute aussi s'il n'avait pas eu la très mauvaise idée de nous quitter il y a maintenant près de trente ans - une mine antipersonnelle...
Mais Desproges, c'est aussi, de manière pragmatique, une mine de revenus pour tout ceux qui, depuis, une génération, exploitent le filon (filon, mine... subtil, non ?!).
C'est un peu cette impression que j'ai eu - avec tout le respect que je dois à éditeur qui a travaillé avec le réel souci de mettre en avant le travail de l'auteur - en redécouvrant à l'occasion de sa nouvelle édition en septembre 2016, ce recueil de chroniques culinaires parues, sur une courte période (un peu plus d'un an) dans le magazine "Cuisines et vins de France", au grand scandale d'une partie de ses lecteurs CSP+ conservateurs.
Car il faut bien le dire, même si - surtout si ! - on est un fan absolu du maître, ce recueil gastronomique sent légèrement le réchauffé et manque parfois un peu de piment (quitte à filer la métaphore pourrie, autant le faire jusqu'au bout...).
Le recueil contient en effet, en tout et pour tout, 16 textes de 3 pages environ, tirés du susdit magazine, ce qui ne représente qu'un gros tiers de la pagination : un peu maigre non ? A côté, l'éditeur a rajouté 14 double-pages plus qu'aérées contenant une ou plusieurs citations extraites d'autres œuvres de Desproges et 40 pleines pages d'illustrations réalisées spécialement par les dessinateurs de Charlie Hebdo pour l'ouvrage (on y retrouve avec émotion Cabu, Wolinski, Charb, Tignous...)
Les chroniques de Desproges sont inégales, toutes sympathiques, certaines géniales, mais c'est un peu court, jeune homme, comme disait Cyrano...
Pour les fondus de Pierre Desproges, pour avoir toute la collec'
Acheter sur Amazon