Eight billions genies
Panini comics
Eight billions genies
Panini comics
Le pitch
Huit milliards d'êtres humains peuplent la Terre. Puis soudainement, huit milliards de génies font leur apparition et proposent à chaque individu de réaliser le voeu de son choix.
Entre ceux qui se précipitent, ceux qui souhaitent le pire et ceux qui vont soupeser leurs options, c'est tout l'équilibre de notre planète qui va être bouleversé en quelques instants !
Mais c'est dans un simple petit bar où se trouve une dizaine de personnes que tout le destin de l'humanité va se jouer...
*
Mon avis
Vous avez lu le pitch de cet album one shot réalisé par Charles Soul et Ryan Browne ? Super idée de départ, n'est-ce pas ? Idée géniale, devrais-je dire...
Et pourtant, tout auteur et tout lecteur ayant déjà fréquenté par le passé ce type d'idée géniale devrait savoir qu'il n'y a rien de plus casse gueule à développer.
Car pour développer, tenir et conclure un scénario au niveau du concept, c'est très difficile. Quasi impossible, même.
*
*
Pourtant, Charles Soule a su démontrer par le passé, au moins une fois, qu'il était capable de tenir la distance.
La preuve ? Allez voir sur le site ma critique de ce petit (très gros, en fait) chef-d'oeuvre de S.F. qu'est Letter 44. Mille planches maîtrisées de bout en bout pour une histoire formidable.
*
*
Ceci posé, il faut bien avouer qu'après un démarrage sympa (normal, l'idée offre tellement de possibilité !), Charles Soul s'enfonce ici peu à peu dans un labyrinthe de développements qui, au fur et à mesure des 250 planches du one shot, finit par décevoir le lecteur.
Trop de personnages, trop de génies, trop de possibilité, tout cela développé sur plusieurs années...
Attention : ce n'est pas mauvais, loin de là, mais c'est forcement largement en dessous du niveau de l'idée de départ. Comme prévu.
*
*
Quand au bouclage de l'histoire il est, lui aussi décevant (explication du pourquoi de ce miracle), même si la chute finale représente une excellente trouvaille.
Côté graphismes, il faut bien avouer que les illustrations de Ryan Browne n'aident pas à la réussite de l'entreprise car elles sont souvent vraiment laides (à l'exception des mignons génies), la mise en couleurs hyper agressive n'aidant pas à racheter les visuels.
*
*
Franchement, si j'avais un conseil à vous donner, si vous avez envie de découvrir Charles Soule, c'est bien de vous diriger vers la série Letter 44. Vous en aurez pour votre argent !
Acheter sur Amazon