Le pitch

D'une chute à l'autre... En 58 av. J.-C., Cicéron quitte les collines de Rome pour un exil amer. Son talent oratoire et sa finesse de vue l'avaient mené au consulat : la colère de César l'en a déboulonné. Pour retrouver l'Italie et les plus hautes sphères de l'État, l'ancien avocat doit assurer le nouvel homme fort de son soutien.

Hélas, Rome n'est plus Rome. Gangrénée par la soif de pouvoir, les appétits financiers et la folie guerrière, la République vit ses dernières heures. Déjà, l'aigle impérial étend son ombre. Mais que peut un seul Juste contre les ennemis de la liberté ?

Mon avis

Dictator est le troisième et dernier volet de la trilogie romanesque  consacrée par le grand Robert Harris à Cicéron.

Si vous n'avez pas lu les deux premiers tomes, je vous conseille d'aller d'abord jeter un œil sur mes critiques d'Impérium et de Conspirata, que je considère comme le meilleur véritable thriller juridique antique jamais écrit !

Avec Dictator, c'est la dernière partie de la vie de Cicéron que le lecteur suit avec toujours le même intérêt.

Après les désillusions subies dans Conspirata, Cicéron affronte peu à peu le naufrage de la vieillesse... et de sa perte d'influence dans la gouvernance de l'état romain.

Un récit plein de nostalgie et de tristesse ? Eh bien, pas vraiment, parce que durant près de 600 pages, ça déménage sec chez les romains !

Pompée, Crassus, Jules César, Marc Antoine : les figures historiques se bousculent tout au long des chroniques de Tiron, le serviteur lettré de Cicéron qui lui tient aussi lieu de confident et finalement meilleur ami.

Tous aussi mégalomanes les uns que les autres, ils vont s'affronter dans des luttes politiques et militaires de plus en plus impitoyables, si démesurées dans leur violence qu'en les lisant, on ne peut douter en permanence de leur réalité historique... et pourtant ! Tout ce que raconte Robert Harris avec son sens inimitable de la narration s'est réellement passé...

Le premier tome de la trilogie était formidable, le second manquait un peu de rebondissements : rassurez-vous, le troisième et dernier ressemble parfois à Game of thrones tant les surprises et les morts s'accumulent !

Indispensable pour les amoureux de l'histoire de la Rome antique.