Le pitch

Luke fait la rencontre d`Elliot Belt, un chasseur de primes reconnu dans le métier à Cheyenne Pass.

Lorsque Bronco Fortworth, éleveur de chevaux, remarque que son cheval Lord Washmouth III a disparu, il est très en colère. Il est certain que c`est un Cheyenne qu`il a engagé du nom de Tea Spoon qui a volé son cheval.

Bronco offre une prime de 100 000$ à celui qu`il lui ramènera Tea Spoon vivant, pour le pendre. Lucky Luke av tout faire pour l'en empêcher.

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Mon avis

Chasseur de primes est le 40ème (!) album de la saga Lucky Luke, un des derniers scénarisés par René Goscinny avant sa mort.

Publié eentre deux récits mythiques (Ma Dalton et L'héritage de Ran Tan Plan), cette histoire assez réussie n'est cependant pas du tout du même niveau d'excellence.

L'idée de départ est pleine de potentiel scénaristique et comique : suivre le milieu des chasseurs de primes, ces "rats" de la prairie qui auraient tué père et mère pour récupérer quelques billets.

René Goscinny choisit de symboliser la profession avec le personnage d'Elliot Belt, un odieux personnage que Morris à la bonne et mauvaise idée de croquer en sosie de l'acteur de western Lee Van Cleef, au visage de lynx si caractéristique.

Bonne idée, car l'homme à une gueule incroyable, impitoyable.

Mauvaise, car le lecteur ne peut détacher le personnage (franchement odieux mais trop unidimensionnel) de l'acteur durant toute l'histoire.

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Goscinny, dans cet album, ne parvient pas à fournir le support d'une intrigue satisfaisante à son idée initiale.

Passées les premières planches d'introduction, excellentes, le récit n'est qu'une succession de péripéties slapstick entre indiens et cowboys, sur le ton de la plus franche comédie.

Du plus grand n'importe quoi, devrais-je dire, car le grand scénariste et son associé au trait acéré, parte souvent dans des délires excessifs et moyennement drôles (le sachem qui a le visage du monstre de Frankenstein, par exemple).

Trop de caricatures nuit à la santé de l'histoire !

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L'ensemble reste sympathique, mais si vous avez un choix à faire, relisez plutôt Ma Dalton !