Le pitch

Hiver 1989. Ethan est absent, si bien qu'Anna est seule pour prendre ce job. Lorsqu'une reine du cinéma lui demande de prouver que le manoir qu'elle est en train de rénover n'est pas hanté, Anna tombe sur un mystère vieux de plusieurs décennies qui implique l'une des scènes de crime les plus terrifiantes d'Hollywood...

Un endroit qui renferme de nombreux secrets indicibles, dont certains pourraient s'avérer mortels...

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Mon avis

Quatrième et avant-dernier volet de la série Reckless, consacré aux aventures d'Ethan Reckless, un enquêteur privé qui, dans le Los Angeles des années 80, dénoue des intrigues complexes avec l'aide de son binôme Anna, une jeune femme qui n'a pas peur du noir.*

Dans ce volume, comme l'indique le pitch, Anna doit affronter seule - en l'absente de Reckless - les mystères d'une maison soi-disant hantée.

C'est un couple scénariste/graphiste particulièrement aguerri qui pilotent ce copieux comics de 140 pages.

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Ed Brubaker et Sean Phillips (Brubaker est américain, Phillips anglais) travaillent ensemble depuis 2001, et continuent à publier chaque année de nouvelles histoires policières avec un succès critique et commercial croissant.

Après avoir lu Ce fantôme en toi, je comprends pourquoi : Ed Brubaker possède une imagination et une technique impeccable pour écrire des "petits noirs serrés", des intrigues policières compactes, rythmées, avec une mise en scène et un découpage particulièrement efficace.

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Laissez vous mener par le bout du nez, comme je l'ai été, pour dévorer d'une traite cet album - un Tourne Page - qui commence comme un screamer, un de ces films d'horreur américain qui peuplent les écrans noirs, et qui s'achève comme on pouvait s'en douter par une solution tout à fait rationnelle.

Le personnage d'Anna, - malgré son goût pour les cheveux violets absolument hideux ! -, avec ses problèmes de famille, son caractère volontaire et son direct du droit performant, est assez attachant pour que le lecteur tremble un peu pour elle, car elle passe son temps à enquêter de nuit et - de préférence ! - dans les sous-sols obscures d'une maison résidentielle.

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Côté graphismes, j'avoue être nettement moins enthousiasme car, si le dessin réaliste et à l'arrache de Sean Phillips reflète bien le goût actuel des comics américains (que je n'apprécie guère), la mise en couleurs de Jacob Phillips (son frérot) est franchement horrible, mélangeant toutes les couleurs baveuses tirées des cauchemars d'un alcoolique qui aurait trop bu.

Vraiment dommage !

 * J'ai découvert la série avec cet album, mais il n'est pas nécessaire de lire les précédents pour le lire, c'est un thriller one shot parfaitement autonome.