Bouncer
Les humanoïdes associés
Bouncer
Les humanoïdes associés
Le pitch
Jusqu’ici, le « bouncer », bourreau professionnel manchot subissait l’action au point d’être contraint d’exécuter lui-même la femme qu’il aimait. Dans ce nouveau tome, il redresse la tête dès les premières planches). Le souffle et l’ampleur de la vengeance qu’il va exercer, ainsi que le besoin de camper les grands espaces du far west font que Boucq et Jodorowsky n’ont pu résister, contrairement à la première histoire, au plaisir de boucler ce nouveau cycle.
Mon avis
4ème tome de la série créée par Boucq (pour le dessin) et Jodorowsky (pour le scénario), et première partie du deuxième cycle, qui en comptera deux.
Ce tome est à marquer d'une pierre blanche… ou plutôt d'une vingtaine de pierres blanches, celles que l'on devrait déposer sur les tombes de tous les méchants tués au cours de la formidable scène d'introduction.
Introduction étant un bien faible mot puisque cette attaque d'une ferme par un aréopage de vilains est d'une durée hallucinante : 28 planches d'action quasi ininterrompue, tout dans les noirs (de la nuit) et les rouges (de l'incendie).
Peut-être la plus belle scène que j'ai pu voir dans un western : à côté, Sergio Léone et Quentin Tarantino sont des petits joueurs !
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Rien que pour ce chef-d'oeuvre graphique et scénaristique, vous devez vous précipiter sans attendre sur ce volume, le meilleur de la série (sans oublier de lire les précédents, et de découvrir les suivants, bien sûr !).
C'est le moment , cependant, pour être tout à fait objectif, d'apporter un contrepoint concernant le dessin de Boucq, visible depuis le début de la série (et même , pour ceux qui le suivent depuis le début de sa carrière, il y a près de 40 ans).
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Encrage de la planche 12
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Le lecteur attentif pourra remarquer que cet artiste au talent hors du commun a un défaut technique, un seul, mais malheureusement très gênant : il n'a jamais su assez diversifier le dessin des visages de ces personnages.
Regarder : vous verrez que la grande majorité de ses personnages (y compris les femmes, j'y reviendrai plus tard) ont à peu près - voir carrément - la même structure de visage.
Une structure, avec cinq composants : un grand nez droit et pointu - plus ou moins fort -, des pommettes très hautes et très saillantes, un menton fort et carré, presque prognathe, une bouche dont la lèvre inférieure, proéminente, est une véritable lippe, et des yeux complètement étranges, terriblement écartés.
Rien de rédhibitoire, juste étrange...
Sautez sur ce tome, et au galop !
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