Blast
Dargaud
Blast
Dargaud
Le pitch
Dernier tome du chef-d'oeuvre de Manu Larcenet, réussite artistique exemplaire, Blast ne peut laisser indifférent. De par sa forme d'abord, 4 albums denses, sombres, tragiques, bourrés jusqu'à la gueule d'une humanité débordante et d'une sauvagerie fascinante.
Mais aussi par ses qualités graphiques et narratives hors du commun qui en font un ovni éditorial. Ce 4e tome clôt avec une maestria scénaristique rare, le parcours d'un homme captivant. Une conclusion coup de poing qui vous laissera KO.
Mon avis
4e et dernier tome du roman graphique de Manu Larcenet : BLAST est un OVNI qui plane dans le ciel de la BD française depuis 2009. 800 planches sur six ans. Une somme.
La dernière partie du chef d'oeuvre de Larcenet est la plus "bavarde", dans le sens où c'est là où il y a le plus de mots, là où ils reprennent un peu le pas sur le dessin.
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C'est donc ici qu'on peut le mieux prendre conscience de la qualité d'écriture de l'auteur. Son style est sec, précis, élégant, d'un grand classicisme.
Le lecteur suit avec fascination la fin de cette histoire, tout en sachant très bien, depuis déjà un bon moment, comment tout cela va se terminer.
Tout à la fin, il y a un dernier chapitre, une sorte d'épilogue, une bonne trentaine de pages que je n'ai pas aimé et qui gâche un peu ma perception générale de l'oeuvre.
Dans ce chapitre, l'auteur a décidé d'expliquer beaucoup de choses, et c'est à mon avis totalement superfétatoire, voire contre-productif.
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Ces explications ne sont pas nécessaires et les incertitudes qui planaient (voir ma critique du tome 3) disparaissent, et avec elles, une partie de l'intention de l'auteur de laisser à son lecteur le soin d'interpréter l'histoire à l'aune de sa propre perception.
Dommage, car sinon, c'est un roman graphique d'une dimension impressionnante, un récit que les grands auteurs russes du XI° n'auraient pas désavoué.
À découvrir toutes affaires cessantes, mais à éviter absolument pour les âmes sensibles et les jeunes lecteurs.
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