Le pitch

Toujours en garde à vue après la mort d'une jeune femme, Polza Mancini déroule ses souvenirs d'errance, sa quête éperdue du "blast" ces moments magiques qui le transportent ailleurs, mais aussi ses séjours en hôpital psychiatrique, ses terreurs et ses cauchemars.

Mon avis

3e tome du roman graphique en quatre parties de Manu Larcenet : BLAST est un OVNI qui plane dans le ciel de la BD française depuis 2009. 800 planches sur six ans. Une somme.

À l'entame de ce troisième tome, le lecteur tombe sur une scène qui, je le pense, a été conçu par Larcenet comme l'épicentre de son oeuvre, l'acmé de son histoire.

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Je ne dévoilerai ici qu'un bref aperçu de cette scène, il vous suffit juste de savoir que Polza Mancini, l'homme monstrueux qui occupe de toute sa chair les pages de ce récit, se retrouve face à sa propre folie, dans une débauche de graphismes aux couleurs violentes qui percutent la rétine et le cerveau de manière... wow... fulgurante, choquante.

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C'est aussi dans ce tome que, sur la fin, le "héros" rencontre celle qui, plus tard, jouera le rôle de déclencheur décisif de son destin. Là aussi, je n'en dirais pas plus.

C'est durant cette troisième partie que l'on touche à la dimension la plus troublante de l'oeuvre de Larcenet qui, à cet instant, laisse le lecteur dans le flou le plus complet et se garde bien de l'aider.

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Les questions sont là : que cherche vraiment Mancini ? Quel est le degré de sa folie ? Est-il une victime, ou le pire des meurtriers ? Le récit que l'on lit est-il le reflet de la réalité, ou seulement de SA réalité ?

C'est cette indécision qui est rend l'histoire supportable, car, il faut bien l'avouer, la potion servit par l'auteur est d'une telle amertume qu'elle risque de provoquer chez de nombreux lecteurs un rejet physique.

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L'histoire est horrible et l'absence totale, définitive, d'espoir, est sidérante : le lecteur est littéralement sidéré.

À lire à tout prix, mais à éviter absolument par les âmes sensibles, car le contenu de ce roman graphique peut choquer profondément ! (suite et fin de la critique : voir le tome 4)