Le pitch

Par une froide soirée d’hiver, le réseau électrique européen commence à lâcher. De nombreux pays s’enfoncent dans l’obscurité et plusieurs centrales nucléaires mettent en danger la vie de millions d’êtres humains.

Menace terroriste ou défaillance technique ? Piero Manzano, ex-hacker italien, croit savoir qui est responsable.

Avec l’aide d’un policier français d’Europol, François Bollard, Manzano s’engage dans une véritable course contre la montre face à un adversaire aussi rusé qu’invisible.

Mon avis

Pour une fois, je débuterais par un cri d'alarme : halte ! Arnaque ! Grosse déception en vue ! Surtout d'achetez pas ce livre que le distributeur a installé sur toutes les têtes de gondoles pendnat des mois !

Déjà, tout commence mal avec le titre : Black out.  Une odeur de déjà vu me monte au nez... C'est le titre d'un roman de SF de Connie Willis mais aussi de...

Bingo ! Black out est le titre d'un best seller d'Arthur Hailey, paru en 1979. Pas la moitié d'un bon, Hailey : c'est l'auteur d'une sacrée série de best-seller, dont le célébrissime Airport.

Creusons un peu plus : l’histoire du roman d'Hailey, c'est celle d'une panne générale d'électricité aux Etats-Unis... non pas accidentelle, mais provoqué par des personnes malveillantes !

Bon, passons, après tout, un auteur a le droit de s'inspirer du passé, pour peu que le résultat soit intéressant...

Mais non, ce Black-out là est écrit par quelqu'un qui s'est sacrément bien renseigné sur les failles de sécurité de l'alimentation électrique de l'Europe, mais ce n'est certainement pas un bon écrivain !

Black out, c'est l'histoire de comment gâcher un bon sujet avec une absence totale de maîtrise des techniques de narration.

Il ne suffit pas d'aligner une frénétique série de scènes qui ne dépassent pas, pour la plupart, une ou deux pages, en passant d'un personnage (peu crédible) à un autre (franchement improbable), au quatre coins de l'Europe, pour faire un thriller.

Et quelle idée de raconter son histoire par le petit bout de la lorgnette, si vous me permettez cette expression : en plus de 500 pages, pas une scène ne se déroule au niveau des Etats, aucune vue d'ensemble, aucune recherche de crédibilité dans le déroulé de la crise !

Juste des pantins qui s'agitent dans leur coin et qui agissent et réagissent tous comme des imbéciles.

A éviter avec soin. Relisez Hailey. Le contexte a évolué, mais vous verrez ce qu'est un excellent thriller !