Les beaux étés – La calanque
Dargaud
Les beaux étés – La calanque
Dargaud
Le pitch
Dans ce deuxième tome des Beaux Étés, Zidrou et Lafebre remontent le temps : les Faldérault et leur 4L rouge ont quatre ans de moins. 1969, cap au Sud !
Le Sud, certes, mais le voyage sur les petites routes a aussi toute son importance : le dernier café avec Pépé Buelo avant le départ, le champagne pour les 100 000 km de Mam'zelle Estérel, les pauses pipi, les pique-niques, le camping... avant de rejoindre les calanques paradisiaques de la Méditerranée !
Des moments précieux pour lesquels il est bon de prendre son temps...
Mon avis
Zidrou et Jordi Lafebre forment un couple scénariste/graphiste depuis 2010, date à laquelle ils ont publié leur premier album one shot, Lydie, une jolie histoire sur la différence dont j'avais particulièrement apprécié le dessin et l'intention humaniste.
Après La Mondaine, un diptyque qui se déroule dans les années 30, ils ont enchaînés, sans désemparer (comme on disait dans la police) sur une série intitulé Les beaux étés, dont voici le deuxième tome. Plus encore que Cap au sud !, le premier épisode, c'est une vraie réussite.
Pourtant, Zidrou ne s'est vraiment pas foulé, à première vue : l'album est le décalque exact du premier... et pourtant, c'est encore meilleur !
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La trame scénaristique ? La chronique d'un mois de vacances d'une petite famille belge, qui descend droit vers le sud de la France pour trouver le soleil, la mer et la liberté.
L'histoire se passe, cette fois-ci, en 1969, quatre ans avant le premier épisode. Idée originale que de rembobiner ainsi la trame temporelle.
Une machine à remonter le temps, donc, et la jeune maman est enceinte de son quatrième enfant, que l'on a déjà découvert dans l'épisode précédent (je ne sais pas si vous suivez; si ? Cool !).
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Le pater familias est toujours (déjà ?) dessinateur de BD à la recherche de la réussite.
Là, il croit tenir le bon bout avec un héros de western qui possède... quatre bras (bon pour le tir !).
Fausse bonne idée ? Il y a de quoi se poser la question !!
On découvre également Pépé Buelo, le grand père espagnol qui déteste Franco (bien entendu !) et, sur la fin de l'histoire, un gros chien noir abandonné que tout le monde va s'empresser d'appeler... Franco.
Entre les deux, cinquante planches de bonheur visuel et émotionnel.
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Franchement, il y a longtemps que je n'ai pas lu un récit restituant avec autant d'authenticité les souvenirs, la nostalgie de l'enfance, le moment magique où, pour les parents et les enfants, la vie de famille est une bulle d'insouciance et de joie.
C'est drôle souvent, touchant presque tout du long.
J'ai eu les yeux humides à plusieurs reprises, avec le sourire aux lèvres, et, rien que pour cela, je vous remercie, m'sieurs Zidrou et Lafebre !
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