Basketful of heads

Joe Hill, Leomacs

DC Comics

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Le pitch

June Branch mène une vie des plus tranquilles... jusqu'au jour où quatre criminels parviennent à s'évader de prison et enlever son petit ami, Liam. Pour leur échapper, June n'a d'autre choix que de se munir d'une arme étrange... une hache viking du VIIIe siècle ! Mais celle-ci est dotée de propriétés bien singulières : à même de décapiter un homme, elle laisse cependant les têtes fendues... conscientes !

Pour sauver Liam, June n'a plus qu'une seule solution : garder la tête (ou plutôt tout un panier de têtes) froide...

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Basketful of heads

Mon avis

Quand on aime les comics, difficile d'éviter désormais Joe Hill (oui, le fils de... Stephen King), qui fait feu de tout bois depuis quelques années.

Scénariste d'albums fantastico-horrifique, il s'est fait remarquer en 2010 par la série star Locke & Key, puis on l'a retrouvé aux commandes du très aérien The cape, puis dernièrement du très aquatique Plunge.

Avec Basket of heads, publié la même année que Plunge, on retrouve les constantes de l'auteur.

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Basketful of heads

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Joe Hill aime les histoires qui trempent un pied, puis deux pieds, puis enfin le corps entier (pour autant que les histoires aient un corps !) dans l'horreur pure et dure.

Ses scénarios sont précis, découpés avec une technique proche d'un script de cinéma, et révèlent un goût pour l'abondance de texte que ne renierait pas le pater familias.

Basketful of heads

Basket of heads possèdent toutes ces caractéristiques, utilisées à très bon escient (un vrai Tourne Page !).

Mais il possède de surcroit à la marge une légèreté de traitement assez inattendu : Joe Hill ne prends pas son histoire totalement au sérieux, et l'horreur des scènes qui se déroulent sous les yeux un brin dégoûté du lecteur (ça taille, ça hache, ça décapite un max tout au long des 180 planches !) est si excessive qu'elle confine souvent à la parodie.*

Basketful of heads*

Bien entendu, comme dans Scream, l'humour noir sous jacent désamorce un peu l'efficacité horrifique de l'histoire.

Mais comme dans Scream, on rigole tout en grimaçant de dégoût (si, si, c'est possible, même si cela déforme un peu la bouche...).

Avec cela doit être pris en compte l'excellent travail graphique de Leomacs (j'aime moins la mise en couleurs de Dave Stewart) qui s'amuse visiblement comme un petit fou, avec des dessins réalistes qui donnent toute leur mesure lors des scènes d'action, particulièrement réussies.

La confirmation d'un vrai talent du genre horrifique.

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