Barbe-Bleue
Albin Michel
Barbe-Bleue
Albin Michel
Le pitch
Saturnine Puissant, jeune professeur à l'École du Louvre, répond à une annonce de colocation trop avantageuse pour être tout à fait normale et pénètre dans le monde à la fois luxueux, surprenant et macabre de l'aristocrate espagnol Don Elemirio Nibal y Milcar.
L'évolution de leur relation poussera la jeune femme à réfléchir et peut être reconsidérer sa conception des normes relationnelles et de la rationalité du mode de vie de son insolite colocataire, Barbe Bleue philosophe des temps modernes.
Mon avis
Dans un souci d'exaustivité soudain, je m'efforce depuis quelques temps de lire les romans d'Amélie Nothomb qui, ces dernières années, ont échappé à mes yeux égarés sur d'autres ouvrages plus consistants.
Et, je dois bien l'avouer, malgré tout le respect que j'avais pour l'auteure des années 90, je suis à chaque fois déçu. Non, déçu n'est pas le bon terme. Désolé ? Catastrophé ? Irrité ? Scandalisé ? Un peu des trois, en proportions variables suivant les romans.
Pour Journal d'hirondelle, j'étais désolé, car cela commençais bien. Pour Le crime du comte Neuville, j'étais surtout scandalisé du je-m'en-foutisme de l'auteur. Et pour Barbe bleue ? Déçu et irrité, dirais-je.
Une fois de plus, j'ai manipulé l'épais ouvrage (non, c'est une blague, rassurez-vous ! Votre fille ou petit-fils qui vient d'apprendre à lire se fera un plaisir de déchiffrer sans problème ces 145 pages imprimés - même si l'éditeur annonce 180 pages ! - comme un livre de la bibliothèque verte) avec dextérité (il en faut pour tourner les pages si vite, au point que les livres d'A. Nothomb jouent, parfois, le rôle ingrat et involontaire de ventilateur) jusqu'à sa conclusion, sans aucun intérêt, trois quarts d'heure plus tard (la phrase est trop longue et plein de parenthèses, je sais, mais bon c'est comme ça).
150 pages de dialogues entre deux personnages (créer un troisième personnage ? Vous n'y pensez pas ! Trop fatiguant , avec un risque de confusion pour le lecteur !), avec deux protagonistes qui s'expriment exactement de la même façon, sur le fond comme sur la forme (en fait, ils s'expriment comme Amélie Nothomb, comme d'habitude, on se demande vraiment pourquoi elle s'enquiquine à créer des personnages !), et que le lecteur ne peut même pas imaginer puisque l'auteure ne les décrit pas physiquement. Le bonheur, quoi !
Passez votre chemin car c'est vain et pédant (oh, comme c'est pédant !). Et en plus, c'est cher !
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