Dans l’ombre des Tudors
Sonatine
Dans l’ombre des Tudors
Sonatine
Le pitch
Angleterre, 1520. Règne des Tudors. Le roi Henri VIII n’a pas de fils pour lui succéder. Situation préoccupante qui pourrait entrainer le pays sur le chemin de la guerre civile.
Aussi décide-t-il de divorcer de Catherine d’Aragon, avec qui il est marié depuis plus de 20 ans pour épouser Anne Boleyn, dont il est tombé amoureux.
Son conseiller, le cardinal Wolsey échouant à obtenir l’accord du pape, un jeune homme plein de fougue et de ressources va peu à peu entrer dans les bonnes grâces du roi et l’aider à vaincre l’opposition. Son nom : Thomas Cromwell.
Ambitieux, idéaliste et opportuniste à la fois, fin politicien et manipulateur né, celui-ci est au début d’une carrière qui va modifier profondément et durablement le visage du royaume
Mon avis
Man booker Prize 2009.
Que voilà un roman historique de poids (dans tous les sens du terme) et bourré d'ambition !
Dans l'ombre des Tudors n'est que le premier tome de la trilogie Le conseiller consacrée à Thomas Cromwell, le conseiller d'Henry VIII.
Hilary Mantel s'est lancé à l'abordage de ce personnage hors du commun (et passionnant) avec une telle énergie que l'on se demande très vite si elle ne s'est pas un tantinet dopée en cours de route... Explication :
Ce roman est formidablement bien écrit, et je comprends parfaitement pourquoi il a reçu un prix aussi prestigieux.
Une plongée dans l'esprit de Cromwell, et une immersion dans la sombre atmosphère de la première partie du XVI° siècle.
Il est également formidablement bien construit, avec d'incessants aller-et-retours entre les différentes époques de la vie de Cromwell.
Il est enfin formidablement bien documenté, car l'auteure ne nous prive d'aucun détail sur le règne d'Henry VIII, une des périodes les plus mouvementées, complexes... et passionnante de l'histoire d'Angleterre.
Alors, qu'est-ce qui cloche ? Quel le petit détail qui accroche, qui empêche de s'enthousiasmer ?
Quelque chose de très, très simple : un peu de concision !
On a beau être emporté par l'intérêt du sujet, par le style, par la reconstitution, on finit par décrocher par moment et à passer certains développements.
Quand je dis "on", c'est que je ne suis pas le seul dans mon entourage, passionnés d'histoire, à avoir ressenti ce même sentiment de lassitude. Ajoutez à cela un peu de simplicité dans la construction, et cela serait formidable.
Quel dommage, car avec deux cents pages de moins, ce livre ne serait pas loin d'être un chef d'oeuvre du roman historique. Mais tentez votre chance, picorez, il serait dommage de passer complètement à côté !
Un conseil pour finir : achetez plutôt ce roman en édition brochée, le format poche est tellement gros (960 pages !) et lourd qu'il n'est pas agréable à manipuler (sur une serviette, à la plage, les bras en l'air, c'est une catastrophe !)
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