Le pitch

Nos héros, qui ont échappé de justesse aux hommes de Bismarck en embarquant dans l'éthernef, voient le château s'éloigner sous leurs yeux au fil de leur montée dans le ciel. Les voici sur le point de prouver leur théorie, franchir le mur de l'éther et découvrir l'espace mystérieux et infini.

Une avarie va faire de leur rêve le plus fou une réalité, les forçant à se poser sur la face cachée de la Lune. Si le père de Séraphin fera tout pour les ramener vivants sur Terre, le Roi semble caresser d'autres espoirs tandis que Séraphin, lui, veut à en savoir plus sur la disparition de sa mère.

La conquête de l'espace s'arrêtera-t-elle à ce premier vol ?

Mon avis

Si vous lisez ces lignes, c'est que vous avez déjà pris connaissance de mon commentaire concernant La conquête de l'espace, le premier tome du premier cycle du Château des étoiles (et si ce n'est pas le cas, retournez le lire avant de poursuivre, c'est préférable !).

C'est fait ? Vous savez donc que le parti pris graphique d'Alex Alice est la première (et la principale) qualité de ce petit bijou hors du commun.

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Mais cette série ne serait pas aussi réussie si l'auteur n'avait su, sur le fond, retrouver le ton et la magie des grands romans d'aventures et d'anticipation du tournant du siècle (pas le nôtre, le précédent !).

On y retrouve une même fascination pour l'étrange, l'au-delà, et surtout le merveilleux, portée par des personnages d'une naïveté de conception psychologique comme on n'ose plus en concevoir depuis bien longtemps, malheureusement.

Les héros (bons ou mauvais) d'Alex Alice sont simples, entiers, et d'une fraîcheur fascinante que l'on ne trouve plus guère que dans les œuvres pour enfants.

Défaut ? Au contraire !

Quelle plaisir parfois de laisser tomber son cynisme d'adulte pour retomber en enfance ! Cette BD, en fait, est pour tout public.

Pour les enfants, qui liront et s'enthousiasmeront au premier degré.

Pour les adultes, qui ne manqueront pas de découvrir, en filigrane, l'hommage et les innombrables références à des œuvres du passé.

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Une petite critique cependant : autant le premier tome était quasi parfait - à l'exception d'une influence trop marquée à mon goût pour le graphisme manga à la Miyazagi (avec notamment un personnage aux traits complètement décalés par rapport au style de la BD) - , autant le second, "autour de la lune" se perd parfois, dans la seconde partie, dans des développements mystiques un peu moins convaincants.

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A noter, pour les amateurs, que cette oeuvre existe aussi sous la forme de six "gazettes" (grand format journal qui a servit de support à la première publication), mais aussi sous un grand format cartonné respectant celui des planches originales.

Recommandé avec chaleur : offrez-vous ce petit bijou, et surtout offrez le à vos proches qui ont gardé une âme d'enfant !