Bouncer
Les humanoïdes associés
Bouncer
Les humanoïdes associés
Le pitch
Un Bouncer, c'est au sens propre un videur, celui qui pousse à travers les portes battantes du saloon les poivrots encombrants,interdit l'entrée aux Peaux Rouges ou fait les poches des mauvais payeurs, bref un personnage plutôt rugueux et qui ne semble guère taillé dans l'étoffe plus élégante dont on fait les héros.
Il n'en fallait pas plus à Alexandro Jodorowsky et François Boucq pour entamer une collaboration fructueuse. Car le Bouncer, c'est aussi une bande dessinée qui flanque dehors les poncifs du western classique, tord le cou des vieux clichés de l'Ouest et fait manger la poussière aux histoires de cow-boys et d'Indiens. Sans l'ombre d'un regret.
Mon avis
Les vingt premières années du siècle ont vu naître un "revival" assez surprenant du western en BD, accueilli avec passion par une bonne partie du public, un succès souvent largement mérité.
Récemment, les succès d'œuvres comme le one shot Sykes ou les séries Undertaker et La venin ont confirmé l’intérêt des lecteurs pour une BD tournée vers les adultes, avec de la réalité historique, du sang et des larmes : le vrai far west, quoi !
Cet engouement, Boucq (pour le dessin) et Jodorowsky (pour le scénario) en sont en partie responsables.
Avec la série Bouncer - série toujours en cours aujourd'hui, après un changement d'éditeur -, ils ont réussi à reprendre le flambeau laissé allumé par Giraud, en donnant, en quelque sorte, un petit frère à Blueberry.
Le Bouncer, ce desesperado mancho tireur d'élite, mais au coeur tendre...
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Avec ce premier tome, l'histoire débute sur les chapeaux de roues (ou plutôt sur les sabots de cheval, ah ! ah !), en pleine fin de la guerre de Sécession.
Des assassinats, des viols, des pillages, un ignoble officier sudiste : le décor est planté, cela va être violent, sanglant, tragique.
Jouant dès le départ sur un dessin réaliste, hachuré, François Boucq plonge le lecteur dans le grand ouest sauvage.
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Courez admirer la double planche des pages 14 et 15, trois immenses cases qui courent sur toute la largeur de l'album; vous êtes immédiatement immergé, aspiré à l'autre bout du monde, il y a un siècle et demi !
A la fin de ces 54 planches, un drame familial d'une violence inouïe s'est noué, typique de ce qu'est capable Jodorowsky quand il est inspiré.
Vous n'aurez alors de cesse de sauter sur le deuxième tome pour en connaître le dénouement. Bouncer avance en effet par cycle, le premier comportant les trois premiers tomes.
Une série définitivement indispensable pour les amateurs du genre !
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