Le pitch

Une partouze géante au fin fond de l'Ouest américain, un combat de moissonneuses-batteuses, une expédition en sous-marin nucléaire, un face-à-face improbable avec Marilyn Manson : autant d'évocations d'une Amérique déjantée dont Chuck Palahniuk s'est fait le chroniqueur.

Dans ce recueil d'histoires vraies où se mêlent subversion, tendresse, humour décapant et exhibitionnisme, il démontre combien la réalité peut dépasser l'imagination et dévoile ainsi l'envers du décor de ses romans.

Car c'est aussi de littérature et du travail de l'écrivain qu'il s'agit. On ne ressort pas indemne de ce voyage au bout du bizarre et du tragique.

Mon avis

Deux précisions au préalable :

1/ Titrer ce recueil Le festival de la couille est une idée stupide de l'éditeur qui a voulu faire un coup commercial en reprenant le titre de la première nouvelle. En effet, le titre original du livre est : Plus étrange que la fiction.

2/ Ce livre recueille, non pas à proprement parler des nouvelles, mais divers textes et articles écrits par Palahniuk pour différents journaux.

C'est extrêmement inégal, aussi bien dans le style (c'est globalement assez mal écrit, ou mal traduit) que dans le thème des récits (vaste fourre-tout).

Sur le même sujet (l'exploration de l'Amérique profonde) et le même principe (courts articles), je vous conseille un autre livre, infiniment supérieur : Américan rigolos, de Bill Bryson (dont vous trouverez également la chronique ailleurs sur ce site).

Au moins, Bryson ne se la "joue pas" comme Palahniuk, qui a un peu pété les plombs depuis ses succès impressionnants au cinéma (je rappelle qu'il est notamment l'auteur de Fight club, porté à l'écran par David Finsher).

Bref, vous l'avez compris : cette lecture n'est pas vraiment indispensable, sauf pour pour les inconditionnels de l'auteur !