Une forme de vie
Albin Michel
Une forme de vie
Albin Michel
Le pitch
"Ce matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau."
Ce roman relate une correspondance fictive entre Amélie Nothomb et Melvin Mapple, un soldat de 2e classe de l'armée américaine posté à Bagdad en Irak. Cette relation épistolaire mène à une certaine amitié entre l'écrivaine et ce soldat devenu obèse, en tout cas une relation particulière qui ramène l'auteur à ses propres conceptions de la communication écrite et des échanges avec ses lecteurs.
Elle va aider son interlocuteur à renouer avec la réalité tout en faisant référence à sa propre réalité. Elle a l'impression qu'il est honnête avec elle sans comme beaucoup d'autres se perdre dans des prétéritions qui l'exaspèrent.
Mon avis
Le soldat Amélie Nothomb est-il encore vivant ? Voilà une question que l'on peut se poser après la lecture de ce nouveau roman fleuve (c'est une blague, bien entendu) de l'horloge belge préférée des français (un livre par an, à heure fixe).
Car l'inanité de sa démarche littéraire et la vacuité du résultat obtenu sont à la fois confondantes et désolantes (NB : tu as vu, Amélie, moi aussi je connais des mots peu utilisés et qui vont faire grosse impression auprès de certains lecteurs !)
Un roman épistolaire (ai-je l'air d'un pistolet ?), pourquoi pas ? Depuis Les liaisons dangereuses, le genre a fait ses preuves. Encore faut-il véhiculer par ce moyen un certain contenu pour séduire le lecteur.
Malheureusement, ce n'est ici qu'un nouveau prétexte pour l'auteure a ne pas dépasser le nombre fatidique (et visiblement dangereux pour elle) de deux (2*1) personnages, dont l'un est, de surcroît, elle-même (vous suivez ?).
Manière, vous l'avez compris, de recentrer encore un peu plus son écriture sur son nombril dont, si l'on se fit à l'attention qu'elle lui apporte, les circonvolutions semblent particulièrement complexes.
Trêve de plaisanterie : sur une trame scénaristique simpliste et usée jusqu'à la corde (il n'est pas difficile de deviner dès le départ "le" rebondissement final), Amélie Nothomb se complaît à égrener un certain nombre de considérations sur les rapports épistolaires qu'elle peut avoir avec ses lecteurs (qui sont, il convient de le remarquer, tous des admirateurs transis), pour terminer sur un cul-de-sac total, clôt par cette phrase magnifique : "Tu seras libérée de ton principal problème qui est toi même".
Vous avez remarqué à quel point la phrase précédente est longue et formidablement construite ? Savourez, vous ne risquez pas d'en dénicher souvent dans ce roman ! [Vous pensez que je suis sérieux ? A vous de voir et de lire !]
Je confirme : le principal problème de ce livre, c'est l'auteure. Fermez le ban.
NB : j'oubliais : ce livre remporte la palme de la couverture la plus hideuse de la décennie, haut la main !A moins que vous ne soyez amateur d'épinards régurgités...
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