Le petit garçon

Philippe Labro

Gallimard

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Le pitch

La Villa, à l'écart d'une petite ville du sud-Ouest de la France, ressemble, avec son immense jardin, à un paradis où rien ne peut arriver. C'est bien ce qu'avait voulu le père, un homme juste et sage.

Voyant approcher la guerre, il avait quitté Paris pour mettre sa jeune femme et leurs sept enfants à l'abri. Mais quand déferlent les années quarante, le malheur atteint les univers les plus protégés.

Bientôt, la Villa se peuplera d'étranges jardiniers et cuisinières. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants traqués, en danger de mort. Puis les Allemands vont arriver et violer le sanctuaire...

Cette histoire est vue par un enfant. Jamais le petit garçon n'oubliera. Sur le même ton limpide de sincérité, l'auteur de L'étudiant étranger nous livre son portrait de la province, sa vision de la famille, le tableau nostalgique d'une enfance qui a peut-être été la sienne.

Mon avis

J'imagine que, face au succès important de ses deux romans autobiographiques précédents (L'étudiant étranger et Un été dans l'Ouest), Philippe Labro a été tenté de poursuivre dans la même veine. Procédé au demeurent tout à fait honorable.

Cependant, même cette oeuvre présente toujours les mêmes qualités d'écriture - une certaine simplicité classique - que les textes précédents, je n'ai pas pris le même plaisir à la lecture de ce roman paru en 1990.

La raison ? Je n'y ai pas retrouvé pas la même fraîcheur que pour les épisodes américains.

Labro, personnage principal, est ici encore très jeune et traverse une période dramatique.

Cependant, le récit manque de tensions et le parfum de la nostalgie qui flottait si agréablement sur les épisodes précédents devient un peu trop entêtant.

Plus embêtant, ce parfum semble ici un peu artificiel, comme ces senteurs de pain chaud que certaines boulangeries diffusent aujourd'hui à l'envi à la sortie des gares. La trame du savoir-faire qui commençait à apparaître dans Un été dans l'Ouest est ici bien et trop visible.

C'est pour cette raison que je n'ai, à partir de là, pas continué à lire les autres romans publiés ultérieurement, dans la même veine, l'auteur passant et repassant dans les mêmes sillons sans plus surprendre.

La nostalgie n'est plus ce qu'elle était,comme l'écrivait Simone Signoret... !

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