Le pitch

"Rien ne vous prépare à l'Ouest", dit le narrateur, l'étudiant étranger de Philippe Labro, parti travailler tout un été dans les montagnes du Colorado.

Pour atteindre ce territoire irréel et sauvage, il est d'abord confronté au peuple de la "route". Il rencontre Amy, la fille Clarke, aux cheveux fous, qui exhalent des senteurs de fleurs séchées, la liberté même. Il vivra avec elle un grand amour, fulgurant, dont le souvenir ne cessera de le hanter.

Dans l'Ouest, c'est un autre monde, celui d'hommes porteurs de mystère : Bill, colosse impénétrable, recherché par d'étranges motards , Dick, et son regard insensé de cascadeur , Mack, qui l'initie aux secrets de la forêt. Au terme de cette aventure initiatique, qu'est devenu le jeune homme ignorant, apeuré, assoiffé de vivre et de savoir qui se faisait appeler Frenchy ?

Mon avis

Ce roman autobiographique est la suite revendiquée de L' étudiant étranger, paru deux ans plus tôt. Le deuxième tome, en quelque sorte, des deux années d'initiation à la vie que Philippe Labro a vécu entre 18 et 20 ans aux États-Unis.

Exactement dans la même veine que le premier tome, Un été dans l'Ouest est tout aussi agréable à lire : style solide, toujours une pointe d'humour, et ce culte de la nostalgie qui touche plus ou moins le lecteur ; pour moi, c'est gagné, je suis un grand nostalgique de "nos vertes années", comme disait Robert Merle...

À noter cependant qu'à creuser exactement - je dis bien exactement - le même filon, Philippe Labro prend le risque de perdre un peu de fraîcheur et de laisser apparaître, très légèrement, la trame de son savoir-faire.

On est donc moins surpris, et le plaisir se situe un petit cran au-dessous, bien que l'oeuvre ait rencontré à nouveau un grand succès commercial. Cette sensation s'accentuera avec Le petit garçon, le troisième roman de l'auteur dans cette veine autobiographique.