Le pitch

Quelque part au fin fond de la Californie, au début du XXe siècle, Cole Hupp vit à l’écart du monde, en attendant la fin. Mais en fait de Faucheuse, c’est Vivienne, une bibliothécaire curieuse de connaître la réalité du Far-West qui frappe à sa porte. Elle connaît son véritable nom : Red Dust, une légende inscrite dans la poussière et le sang du Wyoming.

Vivienne est porteuse de nouvelles inquiétantes. Le ranch Triple 6, haut lieu des faits d’armes de Red, ne répond plus. Le vieux cow-boy n’a d’autre choix que de reprendre la route vers son passé.

Un voyage à rebours parsemé de fantômes et de regrets au bout duquel il espère revoir celle qu’il n’a jamais pu oublier, Comanche.

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Mon avis

Comanche, la série BD mise en scène par Greg et Hermann, c'est dans les années 70 et 80 une des séries phares du journal Tintin.

Je dois avouer que je ne l'ai jamais lue, d'abord parce que j'étais plus Spirou que Tintin (ce qui ont vécu cette époque sauront ce que cela veut dire !); mais aussi, parce que les séries western réalistes, à part Blueberry, cela m'ennuyait plus qu'autre chose...

Tout ça pour dire qu'en ouvrant Revoir Comanche, écrit et dessiné par  Romain Renard,  il n'y avait aucune part de nostalgie dans la démarche.

Ce qui s'est révélé, en fait, n'avoir aucune importance car on peut parfaitement lire ce one shot sans avoir jamais entendu parler de la série originale...

En découvrant, en un temps, très court les 150 planches de l'album (très, très peu de dialogues et une absence totale de narration) entièrement en noir et blanc, j'ai été partagé entre deux sentiments assez éloignés l'un de l'autre.

Côté scénario, une histoire d'une grande simplicité (un peu trop :  voir ma remarque précédente) jouant avec pas mal de subtilité sur les sentiments du lecteur que l'histoire mène vers une fin triste et nostalgique très réussie.

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Côté graphismes, j'ai eu l'impression de découvrir le travail de deux dessinateurs distincts.

D'un côté, un amateur de décors et d'ambiances ultra réalistes.

Si réalistes que, encore maintenant, je me pose la question de savoir si Romain Renard a travaillé sur une base photographique, ou s'il est tout simplement un dessinateur hyper réaliste de génie.

Quoiqu'il en soit, le résultat est absolument fascinant et de nombreuses vignettes sont d'une beauté et d'une ambiance saisissantes à tomber par terre (jeter un oeil sur les planches que j'ai insérées dans ma critique).

Rien que pour ça, l'album vaut le coup d'être lu.

Mais en même temps, on the other side, n'est-ce pas un autre dessinateur qui a pris en charge les graphismes des personnages, systémiquement placés au premier plan, des visages d'une exécution souvent maladroite et presque toujours très désagréables à regarder, tant l'auteur semble les avoir mis sous les feux d'un projecteur trop puissant ?

Visages blafards, sans reliefs, qui tranchent douloureusement avec les décors, si beaux.

Entre ces différentes impressions, mon coeur balance.

Mais, allez, rien que pour ces décors, un petit voyage vers l'ouest s'impose !