Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques

Iain Levison

Liana Levi

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Le pitch

Mille dollars de l'heure. Un tarif qui ne se refuse pas quand on est avocat commis d'office obligé de passer ses journées, dimanches compris, à plancher sur les dossiers attristants de petits malfaiteurs sans envergure. Puis à négocier des peines avec un procureur plus puissant que soi mais tellement moins compétent.

Alors Justin Sykes, lassé par ce quotidien déprimant, accepte pour ce tarif de se mettre, un soir par semaine, au service des filles d'un gentlemen's club et de passer la nuit dans le motel d'en face. Sans trop chercher à comprendre. Parce que, c'est bien connu, les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques.

Mon avis

Avec un titre pareil, difficile de ne pas remarquer le dernier livre d'Iain Levison !

Un titre français  a priori absurde mais qui, lorsqu'on a lu le roman, se révèle avoir un vrai sens.

Pourtant, le titre original, The whistleblower (Le lanceur d'alerte) est certainement un peu moins "vendeur", mais il a peut-être encore plus de sens puisqu'il révèle bien le fond du caractère de Justin Sykes, le héros de l'histoire : Sykes est un avocat, mais il est avant tout un avocat honnête.

Et ce titre original, tout autant que le scénario, ressemble à celui d'un roman du grand John Grisham, le pape du thriller juridique.

En fait, Les stripteaseuses... aurait pu être écrit par un Grisham qui aurait fumé deux ou trois pétards.

Même sens de la narration (l'ouvrage se déguste avec une facilité formidable), mêmes personnages dessinés magnifiquement en quelques phrases, même trame de thriller sur fond de procès : Iain Levison, auteur écossais vivant aux Etats-Unis, est un vrai disciple du maître.

Simplement, si la trame de l'histoire est sans doute un brin trop légère et si elle manque surtout de crédibilité (c'est là le seul défaut du roman), Levison amène à son récit une légèreté et un humour caustique qui ne figurent pas dans les livres de son glorieux ainé.

Quoiqu'il en soit, la lecture de ce court roman m'a procuré trois heures d'un plaisir si simple et addictif que la première chose que j'ai faite en le refermant le volume a été de me précipiter sur les autres histoires de Iain Levison (chouette : 8 autres titres déjà publiés !) qui semblent, d'après les commentaires des lecteurs, tout aussi réussis.

Une lecture parfaite pour se détendre et se vider l'esprit intelligemment.

Un Grisham doté d'un humour britannique : que demande le peuple !

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