Chevalier Chouette et Petite Oiselle
Kaleidoscope
Chevalier Chouette et Petite Oiselle
Kaleidoscope
Le pitch
Chevalier Chouette est le capitaine de la garde de nuit. C'est quelqu'un de très important. Chaque nuit, il veille sur le château ; chaque matin, il profite d'un repos bien mérité. Sa vie est aussi réglée que du papier à musique.
Jusqu'au jour où... quelque chose ou quelqu'un se met à faire tout un tintouin et chamboule son quotidien ! Mais ne dit-on pas que l'on a souvent besoin d'un plus petit que soi ?
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Mon avis
En 2023, sortait Chevalier Chouette, un délicieux album pour les jeunes enfants, comme on en voit peu chaque année.
Avec des graphismes de toute beauté, Christopher Denise racontait de manière très simple, dans un univers médiéval, l'histoire d'un bébé chouette qui n'avait qu'une vocation dans la vie : devenir un chevalier, membre de la garde du château.

Toute la tendresse et l'aspect complètement émouvant de l'histoire - outre l'aspect totalement so cute du jeune héros - venait du décalage absolument considérable entre son physique et le profil physique du métier dont il rêvait.
Vous vous en doutez : le jeune passionné deviendra - brillamment - le chevalier qu'il rêvait d'être.
L'album était si réussi, à tous points de vue, qu'il remporta un succès considérable de par le monde.
D'où la "naissance", deux ans plus tard, d'une seconde histoire consacrée à ce sacré gaillard, devenu entre temps le capitaine de la garde du château !

On retrouve avec un plaisir coupable la petite bouille de notre tendre héros qui se retrouve confronté - idée maline de l'auteur - à son propre destin en reflet.
La petite oiselle qui frappe à sa porte pour devenir, par admiration, à son tour chevalier, est aussi mignonne que son mentor.
On suit - avec de préférence un petit bout sur les genoux - les péripéties des deux personnages qui vont, bien entendu, finir par s'entendre pour faire le même métier car - c'est la morale de l'histoire - on a toujours besoin d'un alter ego, même s'il est plus petit que soi.
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C'est aussi réussi que le premier volume (effet de surprise en moins).
Quant aux illustrations (parfois en double page) toujours aussi clairement admirables, elles constituent autant de véritables tableaux qui jouent sur les lumières comme une inspiration des chefs-d'oeuvre de Fantin-Latour.
A noter cependant - attention pour les plus jeunes lecteurs ! - quelques peintures de loups qui peuvent faire frissonner (voir juste au dessus) !
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