Le pitch

"D'une certaine façon, la distance n'était plus la question, où qu'elle vive à la surface de la Terre, elle ne pourrait échapper au rayonnement du passé, aux conséquences de ses actes."

Née sur une petite île bretonne, Liv Maria grandit au milieu des livres. À dix-sept ans, elle est envoyée à Berlin où, le temps d'un été, elle fait une rencontre qui bouleversera le cours de son existence. Éprise de liberté, elle deviendra tour à tour une amoureuse, une aventurière, une libraire, une mère, et connaîtra mille vies. Mais laquelle est véritablement la sienne ?

Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d'une femme qui, malgré un secret inavouable, cherchera sans cesse à réécrire son histoire.

Mon avis

Décidement, on ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé...

Liv Maria est le second roman de Julia Kerninon que je lis, après Sauvage, publié postérieurement.

Je suis sorti du livre avec exactement le même ressenti que pour le précédent.

Les thèmes sont identiques : le parcours d'une femme, en accéléré. Un texte extrêmement court, une vie en pointillés.

Une femme qui vit sa vie, en toute indépendance, en dépit, ou au détriment de ceux qui l'entoure.

Figure féministe ? Encore faudrait-il que ce parcours ait une cohérence car, en l'occurrence, on se prend très vite à considérer l'héroïne comme un personnage instable, sans logique, sans la moindre philosophie de vie.

Comme dans Sauvage, la première moitié du récit n'est pas désagréable à lire. Une plume qui ne manque pas d'élégance, un destin en devenir. On attend de voir la suite

Sauf que, passé ces premiers chapitres, cela part n'importe où. Des allers et retours entre l'Europe et une Amérique du sud de carte postale(l'auteure a-t-elle posé les pieds au Chili ?).

Des avancées, des coups d'accélérateur, deux ans, cinq ans qui passent en quelques lignes, puis ça repart. Une sorte de résumé d'une vie.

Et une dernière partie qui repose sur une coïncidence quasiment invraisemblable et qui, de surcroit, en terme de dramaturgie, n'est absolument exploitée par l'auteure.

Le lecteur ne ressent rien car le livre n'est peuplé que de silhouettes sans consistance. Qu'est-ce qu'on s'ennuie !