Les chats et 14 histoires
Les chats et 14 histoires
Le pitch
Deux jeunes couples accros au tourisme macabre, des enfants face à la cruauté de leur famille d'accueil, un présentateur télé prêt à tout pour faire exploser l'audience, des animaux subitement délivrés des hommes, un prêtre trop beau pour être honnête, des chats animés d'étranges intentions, un aviateur de la Première Guerre mondiale confronté à une entité primitive et perverse...
Quinze nouvelles inoubliables, aussi glaçantes qu'envoûtantes, qui nous parlent d'amour et de folie, de mort et de vengeance, de cupidité et de jalousie, de mensonges et de ténèbres.
Le maître du thriller déploie ici toutes les facettes de son talent entre polar, récit historique, anticipation et fantastique.
Mon avis
J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer sur ce site la difficulté à trouver de bons recueils de nouvelles françaises contemporaines.
Sur ce format, nous sommes à des lieux (des miles ?!) des auteurs anglo-saxons, aussi bien pour les short short novels, pour les nouvelles classique, que pour les novellas (long format).
Et voilà qu'une bonne surprise survient, là où je ne l'attendais vraiment pas !
Ma romance littéraire avec Bernard Minier c'était jusqu'alors limitée (et arrêtée) avec son premier roman, le célébrissime Glacé, dont la lecture m'avait pour le moins refroidi (ok, humour facile, mais mérité !).
Bernard Minier, le roi du best-seller à rallonge (ses romans ont une moyenne de 600 pages), qui se met aux textes courts ?
Eh bien, et c'est une réussite indéniable !
En fait, dans ces 15 nouvelles, exprimées sur 300 pages (oui, bien calculé, cela fait 20 pages de moyenne !), Minier joue dans la cour des grands classiques américains (dont je le soupçonne d'être un fervent lecteur).
Des textes qui parcourent le spectre des histoires à suspens, entre fantastique, polar et SF.
A chaque fois, une intrigue bien posée, rapidement, un développement habile et, quasiment toujours, une chute, un twist, qui retourne le lecteur et éclaire le texte lu d'une lumière différente.
Au fil des textes (des plus longs - Tourisme macabre et L'échange ou les horreurs de la guerre, 50 pages chacune - jusqu'aux très courts - moins de dix pages), l'auteur nous balade avec habileté.
J'ai retrouvé dans le ton, dans les thèmes, l'influence des plus grands dont, notamment, Ray Bradbury, Stephen King et Dan Simmons. Pas mal, comme références !
Chaudement recommandé pour une lecture dans les transports, par exemple.
J'espère que Bernard Minier continuera à se défouler sur ces exercices de style.
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