Le pitch

Il y a des années, Clark Kent, envoyé de la planète Krypton après la destruction de cette dernière, a été recueilli et élevé par les Kent, un couple de fermiers du Kansas. Dès lors, sa jeunesse et son adolescence ont été marquées par la découverte et l'apprentissage de ses pouvoirs et des responsabilités qui en découlent.

Mais, à son arrivée à Metropolis, sa rencontre avec le justicier masqué Batman et avec la journaliste Lois Lane, va l'inspirer à utiliser ses dons à une plus grande échelle.

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Mon avis

Avec American Alien, voilà, amis amateurs de comics américains, un album qui sort de l'ordinaire.

Pourtant, aujourd'hui, bien difficile de développer une histoire originale sur un des superhéros les plus connus, tant les scénaristes ont balisé dans tous les sens les sentiers de la vie de Batman ou Superman, pour prendre deux exemples manifestes.

Et pourtant, avec cet album en sept parties, Max Landis réussi en 2016 à donner une nouvelle fraicheur à ce bon vieux mythe de Superman.

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Sa technique ? Raconter, en plusieurs brèves histoires, sept moments emblématiques de sa jeunesse, depuis sa plus tendre enfance, jusqu'au moment où il devient vraiment adulte et entouré de tous ses symboles (position sociale, vêtements, reconnaissance publique mondiale, amour de Loïs Lane...).

Chaque épisode est distillé avec une grosse surprise à la clé.

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On découvre comme Clark Kent s'épanouit comme un enfant superhéros, comment il rencontre Batman, Lex Luthor, Oliver Queen, comment il devient peu à peu une figure célèbre.

L'excellente idée de Max Landis est d'imaginer un univers où Clark Kent ne dissimule pas complètement sa vraie personnalité, ce qui rend son histoire beaucoup plus crédible.

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Quelques voisins, quelques ami(e)s, quelques alter ego finissent par comprendre que Kent est Superman, et que Superman est Kent.

Tout cela est passionnant, intelligent. Bref : un album qui sort de l'ordinaire, à placer dans la bibliothèque où vous installez vos comics préférés !

Deux points viennent cependant altérer mon enthousiasme.

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Le premier, c'est la qualité très inégale - trop inégale - des graphismes. Des écarts visuels ? Non, des gouffres !

Un illustrateur par chapitre, pourquoi pas, mais ici on pratique le grand écart, en passant par tous les styles, de l'enfantin jusqu'à l'hyperréalisme, de l'excellent (Aigle par exemple) à une catastrophique tambouille visuelle (Valkyrie).

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Le second concerne l'auteur, Max Landis. J'ai cru avoir découvert un scénariste d'avenir.

Sauf que, juste après la sortie de l'album, ce garçon - fils du grand réalisateur John Landis - s'est vraiment gravement allumé et cancellé, suite à de multiples agressions sexuelles.

Peu de chance donc qu'on le revoit du côté de la BD...