La cité des rêves

Don Winslow

Harper Collins

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Le pitch

La guerre des gangs sur la côte Est s’est transformée en massacre, et l’Irlandais Danny Ryan n’a d’autre choix que de fuir loin de Providence. Pègre, cartels, FBI, les ennemis ne manquent pas. Pour leur échapper, il tente sa chance en Californie avec son fils, son père vieillissant et quelques fidèles rescapés de sa bande. Il n’aspire qu’à une chose : mener enfin une vie paisible, en toute légalité.

Mais les fédéraux le rattrapent et lui demandent une faveur inattendue, qui fera de lui un homme riche. Ou mort.

Mon avis

Avec La cité des rêves, voilà le second volet de la dernière trilogie de Don Winslow (ce dernier a affirmé qu'il arrêtait sa carrière d'écrivain pour se consacrer à la vie politique américaine, contre Donald Trump, je lui souhaite bien du plaisir...) entamé avec La cité en flammes.

Le premier tome de cette trilogie était tout à fait réussi (voir ma critique sur le site), puisqu'on retrouvait, sur le thème de la lutte entre la mafia italienne et la mafia irlandaise sur la côte est, tous les sujets chers à l'auteur.

Ce qu'aime avant tout Don Winslow, c'est l'affrontement entre les hommes de des(honneur) : lutte pour l'argent, lutte pour le pouvoir, lutte pour les femmes.

Pour gagner, tous les moyens sont permis, y compris les pires actes de trahison. Et la sentence, c'est au mieux la prison, mais plus souvent la mort.

Avec La cité des rêves, on retrouve Danny Rian, le "héros" (ou plutôt le personnage principal, car sa figure n'a rien d'héroïque !) du premier volume.

Malheureusement, ce que l'on supposait être plus ou moins une suite - ou tout au moins un prolongement de La cité en flammes, se révèle être une histoire complètement différente dont le résultat est, à mon humble avis, une véritable catastrophe.

Fini la Nouvelle Angleterre, bonjour la Californie. Fini, les intrigues et les luttes entre les gangs mafieux, bonjour les milieux du cinéma hollywoodien.

Déroulant un scénario abracadabrant qui s'achève de manière grotesque, Winslow mélange tout : manœuvres du FBI, petits trafics des bras cassés qui travaillent avec Danny Rian, histoire d'amour entre ce dernier et une star du grand écran digne d'un feuilleton pour les ménagères de moins de 18 ans.

Résultat : un gloubi-boulga dont on se désintéresse totalement, le plus difficile à supporter étant la transformation de Danny Rian qui se transforme, d'un roman à l'autre, de petit gars smart, futé, malin, en un gros benêt qui se fait avoir comme un imbécile qu'il est devenu.

Franchement, voilà un ratage complet qui n'a même pas le mérite de dispenser une note d'humour.

Et quand je pense que l'auteur a commis ensuite un troisième volet consacré aux aventures de Danny Rian...

Je souhaite à Don Wislow une bonne retraite d'écrivain !

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